LEFRANC
Le mystère Borg

Alors qu’il se dirige vers la station montagnarde de Gardsten en Suisse pour participer à une compétition de ski entre journalistes européens, Guy Lefranc est témoin d’un accident de la route peu banal. Ayant contacté la police locale, ce dernier est rapidement pris à parti par des individus qui tentent de l’éliminer. C’est lors d’une poursuite à travers la montagne enneigée que le reporter découvre un village isolé sinistré par un virus foudroyant et inconnu, et à proximité duquel Axel Borg, son adversaire récurrent, a élu domicile. Il ne fait aucun doute pour Guy Lefranc que la présence du bandit est intimement liée à la situation sanitaire inquiétante du petit village, sentiment corroboré par l’inspecteur Renard qui mène en parallèle une enquête sur le détournement d’un virus mis au point dans un laboratoire aux effets dévastateurs. Les deux hommes prennent la chasse du mystérieux Borg.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LEFRANC #3 – Le mystère Borg

Les ingrédients qui ont fait le succès des deux premières aventures de Guy Lefranc sont réutilisés dans ce nouvel opus. En effet, réassociant les personnages récurrents de la série tels Guy Lefranc (obligatoirement), Jeanjean, Axel Borg et l’inspecteur Renard, Jacques Martin reprend le thème d’une menace planétaire. Cette fois-ci, c’est le vol d’un virus, véritable fléau destructeur, qui va être la base des recherches policières.

A partir d’un fait presque anodin (un accident de voiture), le récit, bien structuré, va s’amplifier progressivement pour atteindre des proportions internationales sans pour autant verser dans le cataclysmique de "La grande Menace" et "L’ouragan de feu". De Garsten, station suisse, où l’affaire débute pour le journaliste, la course-poursuite qui s’engage nous transporte dans une lagune de la mer Adriatique, la cité des Doges (Venise).

Jacques Martin se plait à jouer sur les antagonismes et à les faire perdurer, en mettant en scène à chaque épisode les deux personnages, Guy Lefranc et Axel Borg. Tout les sépare mais leur destinée les regroupe. Lefranc est un modèle d’intégrité, sans défaut apparent et Borg est une canaille de la pire espèce, vénale, à multi facettes et bénéficiant d’un réseau international.

Les ambiances neigeuses helvétiques et l’atmosphère historique vénitienne sont superbement rapportées. Encore une fois, Jacques Martin fait preuve dans sa polyvalence (scénario et dessins) d’une méthode rigoureuse quant à la restitution des nombreux plans. Adepte du détail, il exécute des graphiques conformes à l’existant. Il est certain que celui-ci recherche la perfection… et l’atteint indéniablement, complétée par une colorisation qui se veut très bien employée. Bien que les vignettes soient grevées de textes imposants (bulles et voix-off), on ne peut qu’être frappé par tant de justesse et d’expressions qui se rapportent, certes, à un travail traditionnel.

N’ayez aucune crainte à vous plonger dans "Le mystère Borg". En effet, quand il y a du gène, il y a forcément du plaisir. C’est biologiquement et culturellement prouvé !
 

Par Phibes, le 1 novembre 2008

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