LÉGENDAIRES (LES) - STORIES
Toopie et le Tournoi de Cirkarar

Avec Stories, les Légendaires ont droit à un nouveau spin-off en ce début d’année 2022. Une telle production est impressionnante ! Patrick Sobral et Delcourt signent, à leur façon, la nouvelle version de la célèbre Poule aux oeufs d’or. Un business bien rôdé, à condition de ne pas trop tirer sur la corde.

Mais alors, quelle est la différence entre cette série et celle intitulée Origines ? La notoriété des personnages. La précédente évoquait, en effet, le passé des héros emblématiques de la BD. Stories s’intéresse, cette fois, à des acteurs secondaires de la série.

Chaque album sera dessiné et scénarisé par un auteur différent, Sobral veillant simplement à ce que l’histoire soit cohérente avec l’ensemble de son univers.

C’est Louise Joor qui s’est chargée de l’épisode dédié à Toopie, que l’on retrouve dans quatre albums de la série principale, et dans le tome 2 de Résistance.

Les fans seront sans doute ravis de pouvoir découvrir ce moment de l’enfance de cette combattante. On y découvre les prémisses de ce qui fait son talent et ses particularités. C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur certains de ses compagnons de route, notamment Michi-Gan et Shaki.

L’histoire est bien racontée, dense et sans temps morts. Les jeunes lecteurs passeront un bon moment, même s’ils ne connaissent pas la série principale (bien que l’intérêt soit accru si vous êtes familier des Légendaires).
Les personnages sont charismatiques, l’univers est ludique et coloré, même si la joie du cirque est parfois ternie par des traitrises. L’une d’entre-elles, d’ailleurs, amène à un drame qui m’est apparu comme un des bémols du scénario. On a, en effet, du mal à croire à l’ampleur de cet acte, mais aussi à sa conclusion.

De manière générale, il ne faut pas attendre beaucoup de complexité à l’intrigue… Mais le récit est sauvé par son dynamisme et son esprit sympa. Un esprit, d’ailleurs, assez éloigné de la série principale et qui semble cibler un public plus jeune que d’habitude. Un choix assez étrange, sauf à ce que cet opus serve à hameçonner de nouveaux lecteurs ?.

Graphiquement, ce n’est pas non plus très représentatif du talent de Louise Joor, qui signe des planches propres, mais qui auraient méritées d’un supplément d’âme.

Un album récréatif, donc, mais mineur dans l’univers des Légendaires et dans la carrière de l’auteure.

Par Legoffe, le 17 janvier 2022