Découvrez ou redécouvrez toute la collection des petits dessous de Sceneario.com

L'envahisseur

Inspirée de faits réels, l’histoire se déroule à Bilbao, en 2020. La pandémie de coronavirus est alors à son apogée.
Tandis que Carol, une clienté mystère âgée d’une trentaine d’années, navigue de ville en ville, chargée d’évaluer les hôtels de luxe au sein desquels elle séjourne ; Omar, clandestin marocain de 18 ans et sans domicile, étudie l’informatique.
Le confinement induit par la crise du covid les amène à s’isoler davantage. De leur rencontre improbable naît de la beauté et une ode à la solidarité.

Par maude, le 27 janvier 2025

Publicité

Notre avis sur L’envahisseur

Alors que la lecture du synopsis nous amène à penser que tout va se dérouler entre deux personnages, la relation père-fille, entre Carol et Vicente, est elle aussi très touchante,

On découvre, chacun son tour, chaque protagoniste . Les choses sont judicieusement présentées, les émotions sont au centre de la lecture, notamment grâce au lien silencieux entre les personnages.

J’ai été agréablement surprise d’un dénouement que je n’attendais pas, notamment la manière dont les protagonistes se rencontrent.

Tel un récit engagé cette BD/témoignage questionne le sort des sans-abris durant la pandémie. Comment se confiner ? Comment se mettre à l’abri ? Comment subvenir à ses besoins minimaux durant cette période, alors qu’il est déjà quotidiennement question de survie ?

En partant d’un exemple d’histoire de vie passant souvent « inaperçu », l’auteur évoque un sujet universel, l’isolement et la solitude, en donnant de l’espoir par un dénouement rempli de solidarité et de sensibilité.

Graphiquement, j’ai tout de suite été attirée par la couverture, j’ai tout aimé ! L’histoire, bien entendu, le dessin, le format généreux et qualitatif des 176 pages nous plongeant dans ce récit.

Au niveau de la colorisation, hormis la couverture, les illustrations sont en noir et blanc, mais sans que ce choix n’assombrisse l’histoire.

Je trouve que l’équilibre est parfait entre la révolte et la peine que l’on peut ressentir et l’espoir qui découle de tout cela.

On retient finalement une belle ode à la solidarité, une histoire sensible, pleine d’émotion, où tout est dit en délicatesse, avec douceur et sans forcer la culpabilisation ou la noirceur des faits.

L’auteur soulève tout un tas de vérités sur lesquelles la plupart des gens ferme les yeux, des jeunes en détresse mis à la porte du foyer le jour de leur 18 ans, des personnes décédées seules à l’hôpital durant la pandémie de covid, les émotions et la résilience de sans-abris ou bien encore les non-dits ou la réserve de certaines famille capables d’éloigner leurs membres…

Un one shot à découvrir absolument !

Par Maude, le 27 janvier 2025

Publicité