LEO LODEN
Langoustines breizhées

 
Erwan, sosie breton de Johnny Hallyday mais avant tout ami de Léo Loden et de son oncle Loco, a tiré ces deux derniers d’une mauvaise passe "shopping" (!!!) en leur demandant de venir le rejoindre en Bretagne pour lui prêter main forte dans le cadre d’une enquête sur un trafic peu banal… Une journaliste d’investigation a en effet disparu parce que ses écrits gênaient les affaires de marchands d’hommes… Léo et ses amis allaient donc commencer par faire la tournée des bars à la recherche d’indices qui, bien vite, allaient les mener vers un port, puis sur un bateau, puis dans un container qui allait faire plouf au milieu du grand bleu…
 

Par sylvestre, le 18 juillet 2011

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Notre avis sur LEO LODEN #20 – Langoustines breizhées

 
Vingtième aventure et grande diagonale pour Léo Loden qui quitte Marseille à destination d’une autre région maritime, bien éloignée : la Bretagne. C’est en effet le temps d’un "Coke en stock" version Arleston, Nicoloff, Carrère et Cerise que notre héros, flanqué de deux bras droits parfois un peu gauches, va y mouiller la chemise ; et pas en se renversant du cidre ou du chouchen dessus, croyez-moi !

Les premières pages de la bande dessinée sont dépaysantes, et l’on est en peine de savoir, quand on les découvre, à quel moment Léo Loden va bien pouvoir apparaître dans ces paysages africains qui nous sont présentés par une mystérieuse voix off ! Mais ces terres africaines laissent vite la place aux paysages français, réservant cependant à l’eau qui les sépare l’importance qu’elle a dans cette enquête où notre héros va être confronté à des trafiquants d’esclaves…

Derrière la légèreté du récit et son humour, le thème est en vérité dramatique. Le printemps arabe aidant, on entend de plus en plus parler de Lampedusa (en Méditerranée) ou des Açores (dans l’océan Atlantique) et de ces pauvres hères, futurs esclaves ou non, Africains ou autres, qui traversent des eaux dangereuses, encadrés par des passeurs non moins dangereux, pour rallier un territoire européen et espérer y trouver asile. Très nombreux sont ceux qui perdent la vie dans ces traversées ; alors lorsque dans "Langoustines breizhées" on comprend le destin des clandestins, on ravale un moment notre joie de la lecture en ayant une pensée pour ces gens dont ça a été – et dont ça sera – le sort "pour de vrai"…

Dans cette aventure, Léo Loden ne va d’ailleurs pas pouvoir faire grand-chose pour aider les clandestins à bord du bateau sur lequel il est aussi. A sa décharge, il est un peu dans leur cas ! La morale sera sauve puisque si pertes il y aura à déplorer, les organisateurs du trafic seront arrêtés : les lièvres courus seront en effet restés les trafiquants. Passée la séquence compassion, le côté course-poursuite aura donc repris le dessus ! L’aventure, c’est l’aventure, et c’est ça qu’ont choisi pour leurs héros et pour leurs lecteurs les auteurs dans cette histoire bien bonne, bien rythmée et donc agréable à lire malgré quelques pistes vite arrêtées puisque la mort (c’est pratique, scénaristiquement…) est semble-t-il, "hors écran", le sort de l’indic qui aura mis nos héros sur la piste et de la journaliste à l’origine de l’enquête ! Ce sera donc le pourcentage de perte qu’il aura fallu accepter pour que soient appréhendés les méchants trafiquants et que tout puisse être bien qui finisse bien…

… Dans une Bretagne… qui rime avec (éditions) soleil ! Hu hu hu !!! Rhô oui, fallait vraiment qu’j’la fasse, celle-là ! ^_^
 
Bonne lecture !
 

Par Sylvestre, le 18 juillet 2011

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