LEO LODEN
Barigoule au Frioul

Depuis six mois, Leo Loden est en manque d’activité. Pas le moindre petit délit quel qu’il soit, pas d’assassinat, pas de fraude, rien qui puisse l’occuper. Aussi, considérant cette platitude professionnelle, il se prélasse malgré lui avec son amie Marlène, l’inspectrice de police, et son tonton Louis Ulysse sur l’une des quatre îles du Frioul au large de Marseille. Mais l’arrivée d’une tempête va bousculer cette monotonie. Alors que Marlène est emportée par les vagues et recueillie par les marins pompiers, Léo et son oncle se réfugient sur l’île du château d’If où se déroule un séminaire de cadres organisé par Etienne Dorsay, le PDG de l’entreprise pharmaceutique Pharmatech. Convié aux festivités, le jeune détective est bientôt témoin du décès de l’entrepreneur, décès qui pourrait, en fait, être un assassinat. Ces évènements suffisent à Léo pour se mettre en quête de celui qui a perpétré cet acte.

 

Par phibes, le 9 août 2012

Notre avis sur LEO LODEN #21 – Barigoule au Frioul

Après avoir vécu ses dernières péripéties policières sur le territoire breton, le pétillant détective privé Léo Loden revient sur ses terres d’origine. En effet, comme le laisse percevoir le sous-titre du présent épisode, ce dernier retrouve ainsi les accents chantants de sa région méditerranéenne préférée, en particulier Marseille et ses environs. C’est d’ailleurs sur l’archipel du Frioul que l’essentiel de cette nouvelle aventure policière va se dérouler.

L’histoire proposée, si de par son côté conventionnel elle ne bouleverse pas l’esprit de la série, reste bien plaisante à suivre, cadavres à la clé. Divisé en deux flux (l’un ténu dans lequel Marlène se voit côtoyer une inspectrice de police caractérielle (à mon goût pas assez convaincante), l’autre portant l’intrigue au sein de laquelle Léo fait étalage de tout son art), le récit parvient à captiver par le jeu énigmatique et emblématique d’un gérant de société, adepte des techniques de management. Quelques bonnes surprises sont donc à découvrir autour des assassinats perpétrés, de ce personnage qu’est Etienne Dorsay et de ses collaborateurs (très bigarrés), ainsi que dans la façon pour le fin limier de dénouer intelligemment l’affaire grâce à un pouvoir de déduction et un don d’observation exceptionnels.

Il est à noter que l’humour reste présent grâce aux frasques du Tonton, vieux loup de mer un peu lourdaud mais toujours des plus sympathiques, accompagnées d’un soupçon d’amourette entre Marlène et Léo toujours aussi agréable. De même, on pourra apprécier la manière dont les scénaristes ont assis leur aventure sur le socle historique que l’archipel du Frioul a pu leur apporter et plus précisément le fameux Château d’If, au travers d’une voix-off bien chaleureuse.

De son côté, Carrere maîtrise complètement le sujet. Son dessin qui trahit les bases d’inspiration franco-belge, reste d’une grande qualité. Le travail qu’il prodigue en général est généreux, bien maîtrisé au niveau des décors et de ses personnages dont la gestuelle est des plus probante.

Une nouvelle enquête plaisante qui fait marcher le fameux Léo Loden sur les traces romanesques d’Edmond Dantès.

 

Par Phibes, le 9 août 2012

Publicité