LEO LODEN
Privé boucané

Alors qu’il a subi un dégât des eaux, Leo Loden se voit convoqué par Matteaccioli, un magnat marseillais spécialisé dans la vente du rhum. Ce dernier lui demande de bien vouloir mener une enquête sur la disparition de son fils lors d’une plongée sous-marine en Martinique. Après avoir réglé les modalités familiales, Leo et son oncle Louis-Ulysse se retrouvent bientôt à Fort-de France pour rencontrer la fille du grand patron, Caroline Matteaccioli, responsable de l’entreprise familiale sur l’île. Celle-ci leur apprend que Jules, son frère, a disparu depuis pratiquement un an. Une fois la stupéfaction passée, Leo entame ses recherches qui vont l’amener à rencontrer son parrain, Guy Scotto, un ancien député à la retraite vivant à Saint-Pierre. Autant dire que l’enquête, au fil des différentes rencontres, va prendre une orientation insoupçonnée.

Par phibes, le 3 décembre 2022

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Notre avis sur LEO LODEN #29 – Privé boucané

Au bout de vingt-neuf affaires, on ne présente plus le fameux détective marseillais dont la réputation a dépassé les limites de la cité phocéenne. Eu égard à cette notoriété, Leo Loden se voit ici proposé de mener une enquête sur la disparition du fils de l’un des plus gros producteurs de rhum marseillais et ceci sous la houlette de ses animateurs patentés que sont Serge Carrère et Loïc Nicoloff.

A la faveur d’une introduction inquiétante sous les tropiques, le récit nous permet d’une part de retrouver avec plaisir Leo Loden et d’autre part de lui permettre de sortir de son cadre habituel. En effet, pour les besoins de ses prospections, l’ex policier se doit de franchir l’Atlantique pour faire ses œuvres sur l’île de la Martinique et ce, accompagné par son tonton débonnaire.

L’intrigue policière contée a l’avantage de se dérouler selon un mode éprouvé et de rester particulièrement affinée pour ne pas saisir tout de suite la finalité. Tout en mélangeant astucieusement les pistes et en les saupoudrant d’une certaine cocasserie à la marseillaise, Loïc Nicoloff en profite pour alimenter les pérégrinations de son investigateur préféré de certaines « vérités » qui sont liées à l’Histoire de l’archipel, ce qui, en soi, donne un cadre plus abouti.

Graphiquement, Serge Carrère montre une fois de plus qu’il est dans son élément et reste fidèle à ce style franco-belge dont il a appris tous les contours. L’artiste continue à croquer ses personnages de prédilection avec générosité et humour, tout en les associant à des petits nouveaux aux caractères bien campés.

Une enquête policière en Martinique de belle qualité et aux senteurs de rhum bien prégnantes.

Par Phibes, le 3 décembre 2022

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