Léon la Came

Aymard Houx-Wardiouge dirige l’entreprise familiale – fleuron de l’industrie cosmétique française – d’une main de fer : autorité maximale, syndicats inexistants…
Cependant, l’entreprise ne va pas très bien, et Aymard en confie la communication à son fils, Géraldo-George, dit Gégé. Le problème de Gégé, c’est qu’il est écrasé par son père et passe son temps aux toilettes à la moindre angoisse.
Débarque alors Léonce dit Léon, le père d’Aymard, fondateur syndicaliste de l’entreprise, parti voici 30 ans sans laisser de traces.
Léon va se prendre d’affection pour son petit-fils et l’aider à redresser sa situation, tant personnelle que professionnelle, en lui faisant fumer de drôles de petites cigarettes…

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

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3 avis sur Léon la Came

Ne vous arrêtez pas aux dessins de Nicolas de Crécy et "forcez-vous" à lire cette Bd génialissime!

S’ils sont assez déroutants par leur côté brouillon, les dessins de Crécy dégagent une force d’expression impressionnante. Malgré ce côté "croquis rapide", observez ne serait-ce que la couverture, tout le personnage de Léon y est parfaitement résumé : ses yeux traduisent une certaine noblesse de cœur, le côté mutin transparaît dans le regard, la clope au bec montre son côté malicieux, gouailleur; on devine l’homme d’expérience qui a vécu, sait se faire respecter, mais également être juste.
Mention 20/20 pour les dessins, donc.

Que dire du scénario ? Je pense que Sylvain Chomet a réussi un petit bijou d’histoire.
A la fois tendre, drôle (voire franchement hilarant), cruel et sans illusion sur la nature humaine et économique, ce récit m’a véritablement enthousiasmé!
Un vrai chef d’œuvre de BD!!

Par PATATRAK, le 1 octobre 2002

Prodigieuse !
Cette bd est terrible, angoissante, surréaliste, caricaturale ! C’est extraordinaire tous les sentiments que l’on éprouve à la lecture de cet album.

Ce pavé, contrairement à Fred, m’a semblé long à lire. Je ne l’ai pas lu d’une traite. Trop d’informations différentes et de contradictions sur le genre humain m’ont ralentie. Le ton est à l’humour, certes mais c’est un humour cinglant, décapant ! Le rythme est lent et les couleurs peu nombreuses, c’est vrai, amplifient l’ambiance renfermée, intimiste de l’histoire.

Le dessin est comme le récit : cruel ! Pas de pardon pour les défauts, on ne voit qu’eux et la caricature est finalement un style parfait pour ce genre d’histoire.

Mais à côté de ce dessin assez « outrancier », il y a le roman, et toutes les leçons que l’on peut tirer de ce que dénonce Chomet , de ce qu’il montre du doigt sans faire de cadeau et de cet amour tellement anachronique et tellement puissant de Léon pour son « petit » fils. Ca remet certaines valeurs à leur place : amour en hausse – cupidité en baisse 😉 et j’aime ça !

Cette bd est quand même assez osée, il faut le dire, le dessin ne plaît pas du premier coup, et c’est un bien grand risque ! En ce qui me concerne, je crois qu’il ne me plaît toujours pas et pourtant, j’ai beaucoup aimé ! C’est la tendresse qui l’emporte et ça, ça ne se discute pas 😉

Par MARIE, le 8 août 2003

Nicolas De Crecy avait déjà enthousiasmé les lecteurs avec Foligatto, le voilà de retour avec une BD bien différente.

En effet "Léon la came" est paru en épisode dans "A suivre…" et De Crecy s’essayait donc à la contrainte du temps et du rythme soutenu, c’est pourquoi il avait opté pour une technique de dessin plus simple, des dessin photocopiés et colorisés sur une gamme de couleurs très réduite.
Cela donne à l’ensemble une ambiance très homogène qui permet aussi une lecture assez rapide, après tout c’est un gros pavé de 150 pages !

Le duo Chomet/De Crecy est aussi très efficace, j’aime beaucoup le ton de cette série, cynique, cruelle mais vraiment bourrée de trouvailles hallucinantes ! Depuis ils se sont tout deux lancé dans l’animation, De Crecy préférant continuer en solo.

"Léon la came" est un agréable moyen de découvrir le monde graphique de De Crecy, ce surdoué de la BD, car c’est certainement l’une de ses oeuvres les plus accessibles. Du pur bonheur à chaque page !

Par FredGri, le 10 juin 2003

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