Les brûlures

Ce troublant one shot nous entraîne dans une histoire ou se mêlent deux intrigues.
La première concerne trois jeunes femmes, découvertes séparément, atrocement mutilées par leur meurtrier. Qu’est-ce qui les rassemble, leur point commun, qu’est-ce qui peut mériter un tel acharnement ? Toutefois, cette affaire sert de fond, presque de prétexte pour insister sur le boulot d’Assane. Certes, on s’attarde sur quelques détails de l’enquête, mais tout est presque mené trop facilement, presque trop logiquement aussi !
En fait, le véritable récit, celui qui nous prend davantage aux tripes, qui nous accroche, c’est l’histoire entre Assane et Edith, l’un arrive progressivement à dompter l’autre qui commence à se confier, à se révéler. Il y a une vraie délicatesse dans ces premiers contacts, on sent naître doucement une belle complicité, même si elle reste assez brève ! Et c’est dans cette écriture pleine de justesse que Zidrou exprime tout son talent, bien plus que dans les mouvements de l’enquête elle-même !

Ainsi, ce flic qui est confronté à l’horreur, tente de se retrouver dans cette piscine ou tout le monde est égal, ou il suffit de plonger pour simplement sentir l’eau nous parcourir, fraîche et purifiante ! L’état idéal pour les plus belles rencontres !

Et c’est au travers de ces petits échanges que l’on découvre la qualité de l’écriture de Zidrou, une nouvelle fois. ce sens des mots, des non-dits, voir même des silences, concentrés sur les regards !

Un bel album servi par le dessin vif et riche de Laurent Bonneau ! Un dessin qui peut paraître difficile d’accès au premier abord, mais qui, très vite, gagne en personnalité, qui transcende les atmosphères du scénario !

Une très belle découverte !

Par FredGri, le 27 février 2019