Les chats

Contrairement aux autres années, cet été, Sébasto passe ses vacances avec ses parents près de chez Da, un vieux Monsieur qu’il considère comme son grand-père, pour lequel il ressent une profonde affection, toute réciproque.

En arrivant à vélo chez Da ce matin là, Sébasto voit, posté devant l’entrée de la maison, un chat noir aux yeux d’argent. Sans bien savoir pourquoi, Sébasto se sent étrangement inquiet et en fait part à Da qui trouve aussi très étrange les yeux argent de ce chat. Mais il propose aussitôt à Sébasto un programme très alléchant pour occuper ces vacances qu’ils passeront ensemble, avec de belles parties de pêche en perspective et une petite virée à la boutique de la place pour lui offrir tout le matériel nécessaire. Sébasto repart enchanté et serein chez ses parents, et débute une nuit en rêvant de pêche avant d’être réveillé en sursaut par le cri d’un animal.

Le lendemain, Sébasto arrive chez Da pour leur partie de pêche et découvre un oiseau mort … et cette fois-ci, deux chats noirs aux yeux d’argents, toujours postés devant l’entrée de la propriété.

La journée s’écoule tranquillement, pour le plus grand bonheur des deux amis, la pêche est prolifique et les chats noirs aux yeux d’argents, un lointain souvenir.

Mais les jours se suivent et se ressemblent, du moins en partie. De vilains cauchemars viennent perturber, chaque nuit, le sommeil de Sébasto qui est, tout comme Da, de plus en plus inquiet. La mort rode, et les chats noirs aux yeux d’argent se multiplient … mais jusqu’à combien et quelle est la raison de leur présence ici ?

Par Céline 1, le 30 janvier 2023

Notre avis sur Les chats

Cette bande dessinée jeunesse est l’adaptation du roman éponyme de Marie-Hélène DELVAL. La petite particularité de cette histoire est qu’elle est racontée par deux voix, celle de Sébasto dans le récit lui-même mais aussi par celle de Da, à travers son journal.

La tension palpable monte ainsi crescendo au fil des pages. L’autrice, Gwénaëlle BOULET a su distiller l’inquiétude et l’angoisse avec beaucoup de justesse et de finesse. Elle a aussi magnifiquement retranscrit la relation pleine de tendresse et d’affection de DA et Sébasto. Le dessin de Mélanie ALLAG est marqué par des traits noirs soulignant, sans aucun doute, la noirceur du récit. Elle a su très subtilement alterner avec des planches aux couleurs douces et chaudes et d’autres bien plus sombres et effrayantes.

La couverture, à elle-seule, laisse présager du pire avec ces chats noirs aux yeux d’argent dominant « le monde » et le visage inquiet de Sébasto.
Cette BD au fantastique surnaturel, qui s’inspire du fameux mythe des chats noirs, saura ravir les jeunes lecteurs friands de frissons, tout comme les adultes. Peut-être que ces lecteurs auront envie aussi de lire le livre de Marie-Hélène DELVAL afin de retrouver un suspense se distillant un peu plus lentement.

Une excellente BD qui aurait pu aisément se raconter en trois tomes, avec un suspense grandissant. Mais il aurait fallu attendre pour connaître le dénouement, alors … c’est tout aussi bien comme ça !

Par Céline 1, le 30 janvier 2023

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