Les Contes de Perrault

Le Petit Poucet, Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge, La BarbeBleue, La Belle au Bois Dormant, Le Chat-botté, Peau d’Âne sont des contes que nul, dans sa prime jeunesse, ne peut se targuer de ne pas avoir entendu. Faisant partie intégrante du patrimoine littéraire français, ces œuvres moralistes sont issues d’une tradition orale ancestrale que Charles Perrault, auteur du 17ème empreint d’une certaine modernité, a couché sur le papier, dans un recueil intitulé Les Contes de ma mère l’Oye. Les éditions Dupuis le remettent au goût du jour dans une version qui utilise le véritable texte d’origine, agrémentée des illustrations somptueuses de René Hausman.

 

Par phibes, le 22 octobre 2011

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Notre avis sur Les Contes de Perrault

La maison Dupuis a décidé de remettre sur le devant des étalages le superbe recueil publié durant l’année 1979, regroupant les fameux contes de Charles Perrault illustrés par le non moins fameux René Hausman. Cette opération éditoriale, est, on le conviendra, des plus louables par le fait qu’elle permettra évidemment de sensibiliser les chères petites têtes blondes qui n’ont pas eu l’avantage d’être sensibilisées à ces œuvres pour le moins fantastiques et parfois cruelles.

Cet ouvrage a la particularité, hormis de regrouper 10 petits contes à la notoriété internationale indiscutable, de faire découvrir la version originale du texte écrit par Charles Perrault. A ce titre, l’on concèdera que certains termes ou formulations sont aujourd’hui désuets et font l’objet subtilement d’un renvoi explicatif en fin de page. Toutefois, la puissance du verbe, la modernité du propos, de la symbolique, le caractère fantastique et les effets moralistes de chaque historiette porte vers le haut ces anciens écrits qui demeurent encore aujourd’hui plein d’évocation et générateurs d’effets terrorisants.

Il va de soi qu’associer René Hausman à cette publication relève, purement et simplement, d’une idée géniale car le graphisme fouillé et surdimensionné de ce dessinateur talentueux semble accompagner naturellement les histoires contées comme on a pu le voir par ailleurs dans l’illustration des Fables de La Fontaine, ou du Roman de Renart…. Assurément, cet artiste en impose de par cette poésie ambiante qu’il distille avec adresse, de par cet étalage de personnages ou animaux fantasmatiques dotés pour certains d’une fragilité attendrissante (le petit poucet, le petit chaperon rouge…), pour d’autres d’une féroce et massive présence (l’ogre, Barbe-Bleue…). La recherche du détail est incontestablement son fort au travers de la représentation d’un univers qu’il dépeint généreusement, parfois sombre et plein de truculence.

Une réédition à mettre entre toutes les mains, qui a la particularité de faire l’objet en parallèle d’un tirage luxueux limité (555 exemplaires) comprenant un ex-libris sur papier d’art signé par René Hausman et une jaquette.

 

Par Phibes, le 22 octobre 2011

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