Les contes du cimetière

(Shadows on the grave 1 à 8)
Maître du récit court, Richard Corben nous propose ici une série de petites histoires horrifiques, avec en accompagnement les huit parties d’une histoire de malédiction grecque, d’un héros déchu, Denaeus, qui cherche absolument à se venger…

 

Par fredgri, le 3 octobre 2018

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Notre avis sur Les contes du cimetière

"Shadows on the grave" a été publiée entre décembre 2016 et septembre 2017. Une série que Corben a voulu en hommage aux comics qu’il lisait, enfant, comme Tales from the crypt, des défunts EC Comics. On reconnait aussi l’esprit des magazines cultes Creepy & Eerie, auxquels il participa d’ailleurs, dans le années 70.

Entièrement réalisé en noir et blanc et niveaux de gris, "Grave, Les Contes du Cimetière" reprend donc ce format d’histoires courtes fantastiques ou d’horreur, présentées, comme Tales of par un hôte grimaçant !
On y retrouve aussi en plus une histoire complète découpée en épisodes courts, celle de Denaeus, héros qui rappelle Den, dans un récit bien ancré dans une ambiance mythologie grecque, tragique et violente.
A travers ces différents récits, on retrouve tout ce qui fait le charme des histoires de Corben, au delà même de cette maestria graphique, de ces planches absolument sublimes, il y a ces atmosphères oppressantes, ces jeux d’ombre, ces grincements de porte, ces grimaces qui se glissent au coin d’une pierre tombale, d’une fenêtre brisée… Plus on avance, plus on découvre des morceaux de vie, de mort à la fois fascinantes et dérangeantes.
Car Corben nous met mal à l’aise, il nous interpelle et le format court est absolument parfait pour bien appuyer, sans trop en faire, sur des scènettes bien macabres.

Un volume précédemment proposé avec un magnifique coffret par le biais d’une campagne KissKissBankBank, exclusivement (comprenant un magazine "Creepy" regroupant toutes les histoires de Corben, pour la nouvelle monture de Dark Horse), et qui sort maintenant en album, dans toutes les bonnes librairies, avec un cahier couleur et des contenus éditoriaux additionnels: une interview de Richard Corben (un peu courte…) et un texte introductif de son ami scénariste Bruce Jones !

Donc, je vous conseille vivement de vous jeter sur cet épais volume de presque 300 pages, passionnant voyage macabre dans les méandres du cerveau de ce génie, sacré Grand Prix d’Angoulême 2018 !!! Le cadeau idéal !

 

Par FredGri, le 3 octobre 2018

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