Les couleurs de l'infamie

Le Caire, capitale de l’Egypte. Ossama, petit voleur, habillé comme un dandy, observe l’activité de la ville.
Il voit, sur le trottoir d’en face, un homme richement vêtu, qui s’apprête à monter dans une voiture. Il lui dérobe alors son portefeuille, et y découvre une lettre. Celle ci implique le frère d’un ministre et un promoteur immobilier dans l’effondrement d’un immeuble qui a fait une dizaine de victimes.
Il pense pouvoir la monnayer, et va donc voir son ancien maître, Nimr, en quête de conseils…

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Les couleurs de l’infamie

Cette BD est l’adaptation du roman de Cossery « les couleurs de l’infamie », prix Méditerranée 2000.
C’est tout d’abord un hommage à la ville du Caire : entre tradition et modernité, ville de paradoxes, ville jadis resplendissante.
C’est également une BD où les dialogues sont très travaillés. Ils sont sans doute très fidèles au roman, ce qui leur donne une finesse et une drôlerie qu’on voit rarement.
Le découpage est assez classique. Les dessins et la couleur, sous des apparences très simples, élèvent le tout, et sont plutôt plaisants. Ils renforcent surtout le côté fouillis de la ville et de ses habitants.
Et puis, c’est surtout une critique acerbe de certains êtres humains : les nantis, les voleurs en cols blancs, les voleurs légalistes, comme Cossery les appelle. Ceux qui se croient hors du commun, au dessus des autres. et effectivement, ils le sont, par leur infamie.
C’est donc une BD fort plaisante. Les dessins m’ont un peu déconcerté au départ, mais j’ai vraiment bien apprécié cette BD.

Par Gdseb, le 1 avril 2003

Vous ne le saviez pas ? Etre Voleur peut être digne et
honorable ! C’est ce qu’Albert Cossery raconte avec délice et c’est ce
que dessine Golo qui vit au Caire et qui montre à force de couleur
l’impertinence du récit.
Si vous aimez Robin des Bois ou les Fables
de la Fontaine et leurs morales, alors cette histoire est pour vous ;-).
Je me suis vraiment régalée à la lecture de cette bd qui se moque, qui
accuse, qui montre du doigt la différence entre les plus aisés et la
classe populaire. J’ai trouvé très drôle cette façon de dénoncer les
malversations des hommes de pouvoir et le peu de cas qu’ils font du reste
du monde ! Quel bonheur !
Et puis ce dessin, au trait qui semble
jeté avec désinvolture sur le papier, est remarquable. Il montre une
image de contraste entre la nonchalance des habitants et leur
hyperactivité dans les souks où tout grouille sans cesse. Finalement, j’ai
trouvé assez amusante la philosophie de cette bande dessinée qui fait que le
héros est un voleur presque « recommandable », ainsi que cette ironie
que l’on trouve plus souvent chez les dessinateurs de presse.
A lire pour les amateurs du genre mais à éviter si vous êtes politicien
sans humour : -)

Par MARIE, le 9 avril 2003

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