Les enfants de l'empire 1
Volume 1

En 1929, la Corée (alors appelée Joseon) est occupée par le Japon depuis une vingtaine d’années. M. Jo, un riche homme d’affaires spécialisé dans le commerce de tissu vit à Gyeongseong, la capitale. Sa fille, la jolie Arisa Jo est une lycéenne très moderne dans ses tenues et sa façon de vivre, sans pour autant être extravagante. Depuis quelques années, ils ont accueilli généreusement chez eux la famille Yangban. Le fils, Jun Seomoon, a la tâche quotidienne d’accompagner Arisa au lycée, qu’il fréquente lui aussi. Le jeune homme a bien du mal à s’accommoder de cette mission, car le luxe qui entoure la jeune fille le gène, de même que la facilité qu’elle a à évoluer dans cette société ou il estime ne pas avoir sa place, de part la modestie de son rang. Mais, petit à petit, même s’ils ne veulent encore se l’avouer, des sentiments commencent à se glisser entre eux…

Par fredgri, le 17 octobre 2024

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Notre avis sur Les enfants de l'empire 1 #1 – Volume 1

Après le très bel album Le ciel pour conquête, nous retrouvons la jeune autrice coréenne Yudori qui nous entraîne cette fois en Corée, dans les années 20, une période ou le pays subit l’influence de plus en plus omniprésente du Japon.

Arisa Jo, la jeune héroïne de l’histoire est une lycéenne éduquée à la façon occidentale, dans un milieu très aisé et qui se plait à évoluer avec des tenues à la mode, symbolisant ainsi un élan moderniste qui s’immisce de plus en plus dans ces cultures traditionalistes. De son côté, Jun représente cette amertume des classes plus modestes qui ne peut réellement accéder à ce niveau de vie et qui voit dans les audaces d’Arisa une sorte de dévoiement des valeurs morales du pays, quand bien même il a accès à une école d’élite, grâce au père de la jeune fille.
Dans ce premier volume, on assiste donc surtout à la résignation de Jun qui accepte d’accompagner Arisa chaque jour, quand bien même il entend les remarques des autres lycéens qui soit la méprisent soit voient en elle une sorte d’icône privilégiée qui profite des multiples cadeaux que son père à fait au lycée. Il n’apprend que progressivement à mieux la connaître, à laisser tomber ce voile de rancœur qu’il dresse entre eux. De son côté, Arisa n’a étrangement aucun à priori contre lui, elle apprécie cette compagnie et semble même être séduite par la beauté sauvage de Jun. Elle entreprend alors de le « dompter » tranquillement…

L’écriture est assez finement menée, avec une très belle étude de caractère autour du lien qui se construit lentement entre eux. En même temps, Yudori brosse le portrait d’une société en pleine mutation, qui s’interroge sur son avenir, tout en prenant conscience des influences qui se côtoient dans le pays.
C’est très habilement mené. On s’attache aux jeunes personnages, à ce qui les oppose et ce qui les rassemble petit à petit. Mais surtout on tombe complètement sous le charme du très beau dessin, tout en douceur et en sensualité pleine de grâce. La silhouette, la gestuelle, le sourire d’Arisa irradient complètement chacune des planches, elle porte complètement l’histoire et tout ce qu’elle peut garder profondément comme intention.

Une très belle surprise que ce premier volume dont on attend la suite avec impatience, maintenant.

Très conseillé.

Par FredGri, le 17 octobre 2024

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