Les enfants du solstice

Ambre et Leto sont nés le jour du solstice, et ils doivent suivre la tradition ancestrale de Gaïa. Le jour de leur quinzième anniversaire, ils doivent rejoindre Ouranos, capitale de l’empire. Ambre, en tant que jeune fille, doit servir la déesse Luna, Leto doit lui rejoindre la garde du dieu Phoebus. Ils vont alors décider d’échanger leur situation, et refusent ce destin qu’on leur a choisi, risquant à tout moment d’être découverts ! Il devient elle, auprès des prêtresses, elle devenant il auprès de la garde impériale !

Par v-degache, le 16 septembre 2024

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Notre avis sur Les enfants du solstice

Ambre est une jeune fille impétueuse, qui n’a pas froid aux yeux. Leto est lui un garçon timide, peu attiré par les jeux virils de son âge. Les deux sont emmenés sur Ouranos pour être respectivement prêtresse de Luna et garde de Phoebus, car nés respectivement durant les solstices d’hiver et d’été. Ils vont choisir d’intervertir leur destin, et de cacher leur identité.

A la lecture du pitch et des premières planches des Enfants du solstice, on comprend vite les intentions de Marianne Alexandre de poser la question de genre, sur fond d’intrigue fantasy et de problématiques environnementales, Gaïa étant polluée par de mystérieuses spores auxquelles Leto va peu à peu s’intéresser. Certains y verront probablement un ouvrage dans « l’ère du temps », voire l’accuseront de participer à un supposé wokisme, mais l’auteure de Lothaire flammes livre un scénario maîtrisé et cohérent qui réussit à nous captiver, et à la lecture duquel nous oublions rapidement toute controverse autour du genre, pour suivre avant toute chose une « bonne histoire » !

On adhère rapidement à l’intrigue et aux difficultés grandissante des deux personnages principaux pour cacher leurs transformations physiques d’adolescents, d’autres obstacles s’ajoutant évidemment à cela ! Marianne Alexandre parvient à trouver un ton juste, plein de sensibilité, interrogeant habilement et intelligemment le genre. Son dessin, influencé par le manga, dégage aussi une sensation de quiétude. On a parfois l’impression d’un graphisme qui n’est pas pleinement abouti, comme s’il était resté à l’état d’un croquis un peu plus poussé. Cela donne quelque chose de singulier, apaisant, collant avec ce monde fantastique, préservé d’une catastrophe écologique qui, pourtant, se rapproche.

N’hésitez pas à rejoindre Les enfants du solstice sur Gaïa pour vivre avec eux la vie qu’ils ont souhaité, s’affranchissant des codes d’une société qui peut, à chaque instant, venir remettre en cause leur existence si leur secret venait à être percé ! Un album jeunesse ambitieux et convaincant !

Par V. DEGACHE, le 16 septembre 2024

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