Les Essuie-glaces

Sur le point de quitter le Canada, Edmond Baudoin raconte ses souvenirs à une inconnue.
Il parle de Guy, ancien prêtre-ouvrier, Violette, jolie et mystérieuse psy et Laurence, son amour du moment, dessine l’horizon et la nature, belle et imposante.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Les Essuie-glaces

A mi chemin entre le départ et l’arrivée, les gares sont souvent un lieu d’attente, de rencontres et d’échanges. Ce point de départ semble bien trouvé et propice aux confidences. Ainsi. Il donne les moyens à l’auteur de se poser un peu et de se livrer un peu plus encore à cette jeune femme assise à côté de lui. Les souvenirs jalonnent son parcours d’autant plus à cet instant qu’il est sur le point de quitter son poste de professeur de BD qu’il occupait jusqu’alors à l’université du Québec (à Hull, près d’Ottawa). 

Cet album est truffé de douceur, de poésie, d’amour et de profonde amitié aussi. Il met en évidence le respect de la liberté de penser des uns et des autres sans que la différence n’entache les sentiments. Belle leçon de sincérité et de tolérance.
Parmi les caractéristiques qu’on aime retrouver chez ce prolifique auteur : deux styles dans le même album. Ainsi se côtoient en mariage parfait les traits épais, grain épaté donnant de l’épaisseur aux contours, aux formes et aux décors, avec les lignes fines et gracieuses traçant un visage féminin ou encore un regard par exemple. 

« Les Essuie-glaces » est le tome 3 de cette fresque canadienne qui met un terme au voyage physique autant qu’introspectif. Avec une narration solide mais souple, Edmond Baudoin nous balade au cœur de son histoire et met en avant l’amour de la vie, le coup de foudre, l’amour tout court. C’est très beau, très agréable à lire, pour ne pas dire très agréable à vivre. 

Vivement conseillé pour se sentir bien mieux après qu’avant.

Par MARIE, le 13 mai 2006

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