Les fourmis

Deux individus princiers de la cité fourmilière Bel-O-Kan s’en sont remis à l’élément n°103683 qu’ils ont croisé ce jour-là, lui confiant leur crainte de l’existence d’une terrible arme secrète qui aurait été développée par une entité ennemie et qui, déjà, avait fait plusieurs dizaines de morts. Les soupçons de leur communauté de fourmis rousses se sont naturellement portés sur la cité voisine des belliqueuses fourmis naines, et une nouvelle guerre a été déclarée à celles-ci. Mais cet ennemi trop facilement désigné était-il vraiment celui à qui imputer les ravages de la mystérieuse arme secrète ?
 

Par sylvestre, le 1 juillet 2010

Notre avis sur Les fourmis

Adaptation du best seller de Bernard Werber, cet album de bandes dessinées est intéressant et remémorera son contexte, quelques uns de ses personnages et les premiers enjeux déclarés de l’aventure à ceux qui ont lu le roman. Le dessin de Patrice Serres y est agréable, diversifiant les axes de visualisation pour que tout ne se ressemble pas, et avec la narration à la première personne attribuée à la fourmi n°103683 et avec cette présentation semi documentaire des choses, ce nouveau plongeon dans l’œuvre est une bonne piqûre de rappel remettant s’il le fallait en lumière cette originalité du roman qui lui avait valu un succès bien mérité.

Malheureusement, le plaisir des retrouvailles avec n°103683, ses pairs et leurs ennemis ne durera que le temps de l’album. Cette BD n’ayant en effet jamais connu de suite alors que ce premier opus met en route de nombreuses intrigues, la frustration sera grande de voir l’aventure finir amputée sur tous ses tableaux amorcés. Quelle était cette fameuse arme secrète ? Comment se passera la bataille contre le lézard ? Qu’adviendra-t-il de n°103683 ? Qu’a d’autre à nous dire l’auteur sur ces insectes qu’il a dû tant étudier ? Où sont passés les humains du roman original ? Ce n’est pas en bandes dessinées que vous obtiendrez les réponses, et le seul conseil à donner à ceux qui se les posent sera de retourner vers le roman.

Voilà qui met cette BD Les fourmis quasiment au rang de produit publicitaire, de produit d’appel. C’est dommage. Et ça a surtout dû pousser à l’achat, à l’époque, des lecteurs qui souhaitaient ajouter à leur bédéthèque cette fabuleuse histoire de Bernard Werber… Ils auront donc vite déchanté ne voyant jamais venir la suite, et on les comprend ! Parions alors qu’ils auront laissé partout des phéromones avertissant leurs comparses candidats à l’achat que cette BD est, côté récit, pour les lecteurs, une voie sans issue. Une fourmilière délaissée parce que ses galeries ont été prématurément obstruées…
 

Par Sylvestre, le 1 juillet 2010

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