Les gens urbains

Connaissez-vous la méthode d’Alban pour emballer les gonzesses ? Pour Jean-Marc, les rencontres organisées par Internet sont-elles génératrices de désillusions ? Qui part à l’étranger perd sa voiture, ça s’est ce que pourrait dire Romain ! La quête de la femme idéale pour Sylvain ne passerait-elle par les salles de fitness ? Le fait de remodeler son corps ne nécessiterait-il pas une petite fessée de temps à autre ? Et si Sylvie avait enfin trouvé l’amour de sa vie, irait-elle jusqu’à Kalmar pour plaire à l’élu ? La méthode d’Alban ne serait-elle pas plus efficace envers les copains ? Voilà bien des interrogations qui portent sur des situations certes communes mais quelque peu indélicates et que pourraient se poser les fameux gens urbains.

 

Par phibes, le 29 mars 2010

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Notre avis sur Les gens urbains

Après avoir évoqué les plaisirs charnels avec Arthur et Janet, Jean-Luc Cornette s’attache cette fois-ci, par le biais de ce one-shot sympathique, à conter les déboires sentimentaux d’une tripotée de citadins anonymes. Pour ce faire, optant pour une évocation de 7 tranches de vie plus ou moins imbriquées, ce passionné du 9ème art d’origine belge nous rend spectateur de comportements pour le moins équivoques dans l’art de la séduction.

Tantôt utilisant des artifices très révélateurs de l’état d’esprit de ceux qui les mettent en application, tantôt faisant virevolter leurs petits fantasmes, tantôt usant d’un cynisme à toute épreuve, tantôt les installant dans des situations ubuesques noyés dans leur goujaterie, le scénariste déballe généreusement les déconvenues urbaines de ses personnages au travers d’une analyse sociétale nature et implacable.

Pour ce faire, il emploie, de manière soft toutefois, des dialogues incisifs, assez désopilants, tournant de temps à autres autour de l’irrespectueux et du peu recommandable. Les relations qu’il évoque dévoilent une certaine irresponsabilité dans le contact avec l’autre et ont tendance à vite dégénérer pour attiser la plupart du temps des ambiances cocasses et une chute qui surprend adroitement et qui donne évidemment matière à critiquer le personnage qui est à l’origine.

Le dessin tout en finesse et subtilement imprécis de Maud Millecamps, dont on a pu avoir un petit aperçu dans le collectif Amour & désir de chez La Boite à Bulles, complète remarquablement le récit. De sa touche épurée, elle anime ses nombreux personnages avec assurance et vitalité dans des décors urbains bien accrocheurs. On ressent beaucoup de fraîcheur dans son style contemporain qui flirte sans équivoque avec le naturel, appuyé par une colorisation très réussie.

Un ouvrage aux accents humoristiques et malicieux au cœur duquel le manque d’urbanité prend des allures divertissantes.

 

Par Phibes, le 29 mars 2010

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