Les Idolâtres

Après La Synagogue, Joann Sfar revient avec une nouvelle oeuvre intitulée Les Idolâtres où il continue de s’explorer, de se poser des questions.

Dans son nouveau livre, il revient sur sa mère, mais aussi sur ses débuts en bande dessinée, dans la peinture et sur d’autres choses. Mais sa thématique sur ce récit, c’est l’idolâtrie.

Nous savons que Sfar travaille et publie beaucoup. Il a ses séries, mais aussi des oeuvres plus intimistes où il arrive à parler de lui et de sa vie. Avec cette nouveauté, c’est aussi l’occasion de mieux faire connaissance avec lui.

En effet, ici, l’auteur parvient à s edévoiler un peu plus. Il nous en dit long sur la relation avec sa mère mais aussi, sur sa relation avec le dessin, avec la peinture et la bande dessinée. Comme vous pouvez le constater, Sfar a fait de belles rencontres tout au long de sa vie, sauf celle d’Hugo Pratt, l’auteur de Corto Maltese, qu’il avait rêvé de rencontrer. Ce récit se lit avec passion, même si, par moment, nous avons l’impression d’être un peu voyeurs. La vie du créateur du Chat du Rabbin est tout de même assez palpitante. Il parle aussi très bien de sa mère et de son père et de sa famille en général. Par moment, il parvient à mettre quelques moments historiques.

Graphiquement, c’est du Sfar. Son style est connu et marque les esprit. Sur des couleurs de Brigitte Findakly, il nous offre quelque belles pages. En fait, le trait de Sfar, même si cela semble moche, présente beaucoup d’intêret. Il y a tout de même de très belles pages.

Les Idolâtres est une bonne lecture qui nous en dit plus sur Sfar mais aussi qui parvient à nous faire comprendre la difficulté d’un auteur de bande dessinée pour débuter. Sans oublier le rapport à la famille et à la mère trop tôt disparue.

Par BERTHOLD, le 13 février 2024