Les infortunes de madame de Beaufleur

Avant même le contenu sexuel de l’album, ce qui marque tout de suite le lecteur c’est l’extrême raffinement des planches de Giovanni Venturi. Un trait inspiré par le travail de Magnus d’une part, mais surtout par les peintures, les gravures d’époque. Il y a un tel soin porté aux décors, aux vêtements que c’en est impressionnant. En contre partie, ce déploiement de détails a peut-être tendance à figer les scènes qui se déroulent devant nos yeux, les inscrivant dans des sortes de tableaux qui rendent hommage à cet art de la Renaissance. Bien sur on ne peut pas ignorer la légèreté du scénario pour autant, car certes c’est très beau, on a néanmoins droit à une succession de scénettes ou la belle s’offre dans toutes les positions possibles à qui veut bien l’honorer, passant davantage de temps dévêtue qu’habillée !

Vous l’avez compris, l’intérêt de cet album est bien plus graphique que véritablement scénaristique, même si, c’est vrai, Venturi met un soin très particulier à reproduire le plus fidèlement possible l’ambiance et les geste de l’époque, quitte à sombrer progressivement dans un maniérisme quelque peu désuet !

Mais ce travail est remarquable de précision et rien que pour pouvoir regarder ces planches, ces personnages qui font vrai que nature et cette madame de Beaufleur envoûtante de beauté, je vous conseille de vous pencher sur ces planches et de vous laisser vous aussi séduire…

Par FredGri, le 18 juin 2013