Les Kassos

Il y a Grodébilix et Aspegix, les deux gaulois zinzins qui ne jurent que par Toupastix. Il y a aussi le papi Fougasse, qui est un adepte de la théorie de sa bite. Il y a également Sachatte, maitre Pokémouille, et son Picratchouille. Il ne faut pas oublier l’incontrôlable lieutenant Gadgette, le dinosaure pervers Zizimir, l’accro du sexe Sandy et bien d’autres encore. Autant dire que la galerie des Kassos est plutôt bien fournie et que leurs aventures relève d’une singularité… heu atypique !

 

Par phibes, le 7 juillet 2015

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Notre avis sur Les Kassos

Produite par Canal + depuis fin 2013, la web-série accidifiante Les Kassos réalisée par Balak, Alexis Beaumont, Rémi Godin et Julien Daubas fait son apparition dans le 9ème art et à cet égard, fait l’objet d’un album sous le couvert de la maison Delcourt. A la manœuvre, l’on retrouve Balak (qui n’en est pas à sa première BD puisqu’il est intervenu dans la série Lord of Burger et qu’il participe activement dans la saga Last Man aux côtés de Bastien Vivès), qui, pour la circonstance, s’est entouré de plusieurs artistes dont Chammas (Les puceaux) et Wilson.

Si Les Kassos changent de support, ce n’est certainement pas pour s’assagir. En effet, l’on retrouve les personnages récurrents de la web-série dans des dispositions qui, à n’en pas douter, se veulent plonger dans le délire complet. Purs produits parodiques issus des plus grands classiques de la bande dessinée (Astérix, Candy…), de l’animation (Inspecteur Gadget, Pokemon…) ou encore de la télévision (le père Fouras, Casimir…), ces personnages ont décidé, une fois encore, de montrer le pire de leur personne et ce, à la faveur de l’inventivité dégradée de leurs créateurs.

Il en ressort donc une succession d’historiettes particulièrement crues et sulfureuses, qui ont plutôt tendance à lorgner du côté politiquement peu correct. Sans retenue aucune, n’ayant pas peur de mettre en avant les situations les plus scabreuses à l’opposé de la personnalité des protagonistes contrefaits, les auteurs extrapolent sans complexe les travers de leurs cas sociaux. Pour preuve, Candy est transformée en Sandy en accro du sexe, Casimir en Zizimir dépravé aimant les enfants, le père Fouras en Papi Fougasse bien obsédé… Aussi, face à cette dérision complète, on ne manquera pas d’esquisser quelques bons gros sourires, surtout si on est sensible à ses écarts parodiques.

Le délire se ressent également dans le dessin que nous servent à quatre mains Balak et Chammas. D’un trait on ne peut plus libéré et bien épuré, les deux artistes se meuvent sans difficulté dans ce registre caricatural qu’ils affectionnent et se permettent de croquer, dans une pluralité de styles, des situations humoristiques qui se veulent volontairement scabreuses et poussées à l’extrême.

Un album décalé et sans complexe que les adeptes de la web-série et des fameux Kassos sauront apprécier à sa juste mesure. A réserver à un public averti !

Par Phibes, le 7 juillet 2015

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