Les loups-garous de Montpellier

Natif d’un pays nordique, Sven a fait une halte de quelques années à Bruxelles avant de s’installer à Montpellier. Au soleil du sud de la France, Sven partage son temps entre sa passion pour le dessin, les copains et les parties d’échecs.

Mais lorsque la lune fait son apparition, et à plus forte raison si elle est pleine, Sven se métamorphose en cambrioleur, cachant son visage sous un masque de loup-garou ! "Pour effrayer ceux qui viendraient à le surprendre !"

Or, à sa grande stupéfaction, Sven va un jour (enfin… une nuit !) réaliser qu’à Montpellier existe une confrérie de véritables loups-garous !!! Dès lors, ses virées nocturnes sur les toits de la ville allaient devenir quelque peu plus stressantes…
 

Par sylvestre, le 13 novembre 2009

Publicité

Notre avis sur Les loups-garous de Montpellier

Dans cette nouvelle histoire qu’il nous raconte, Jason a mis beaucoup plus de sa personne, semble-t-il, que dans ses précédentes œuvres. Ou en tout cas de manière moins déguisée que d’ordinaire. En appelant son héros Sven, tout d’abord, il en fait comme lui un citoyen d’un pays nordique. Duquel ? On ne le saura pas, mais il ne tiendra qu’à nous de le faire Norvégien si on souhaite qu’il ait les mêmes origines que son créateur. En précisant ensuite, mine de rien, que Sven a fait étape quelques années à Bruxelles, Jason fait marcher son héros dans ses propres pas. Et quand enfin il le fait vivre à Montpellier (et d’ailleurs nous révèle certains regards que "Sven" porte sur les Français, trop drôle !), il confirme que tout cela ne peut pas être que coïncidence… puisque c’est là que le scénariste-dessinateur est installé !

Jason joue-t-il aux échecs ? Est-il aussi nonchalant que Sven (et que nombre de ses personnages de bandes dessinées ?!) Il faudrait lui demander. Mais on l’imagine en tout cas mal jouer aux voleurs "parkoureurs", caché sous un masque de loup-garou, sautant de toit en toit, au clair de lune, d’une maison à cambrioler à l’autre !!! C’est pourtant sans doute une part de lui aussi : l’apparition de ce genre de créatures dans son œuvre est loin d’être rare !

Toujours aussi posé, précis et sobre dans sa narration comme dans son dessin, Jason nous ouvre une fois encore la porte de son univers animalier et géométrique si particulier. Le statisme de ses vignettes ne se laisse perturber dans cette BD qu’à l’occasion d’une petite picolade, le temps d’une planche ; une planche qui comme beaucoup d’autres vient s’intercaler dans l’histoire principale en y créant une parenthèse pendant laquelle on peut vivre cet "effet Jason" qu’on recherche ensuite. Les loups-garous de Montpellier est donc une nouvelle de ces étrangetés efficaces dont l’auteur a le secret et qui lui ont valu de très nombreuses nominations, et des prix, aussi. C’est un nouveau cadeau pour ses fans, aussi, que les éditions Carabas ont publié en un très bel ouvrage à dos toilé.
 

Par Sylvestre, le 13 novembre 2009

Publicité