Les objets du desir au Japon

108 objets pour 108 désirs humains, des olisbos sacrés aux machines à onanisme en passant par le très sage fil rouge de l’amour ou le plus moderne et très déstressant tapis de souris nichons, ce pourrait être un catalogue à la Prévert, éclectique, historique et social que nous invitent à parcourir les éditions Glénat.

Par olivier, le 1 janvier 2010

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Notre avis sur Les objets du desir au Japon

Agréable surprise, alors que je m’attendais à un catalogue égrillard comme pouvait le laisser supposer la couverture quelque peu racoleuse, Agnés Giard nous propose une étude très sérieuse, commentée, argumentée et agréablement illustrée des objets dédiés au plaisir des corps au Japon.
Après avoir publié l’imaginaire érotique au Japon et le dictionnaire de l’amour et du plaisir au Japon, elle nous entraine à nouveau vers des rivages de délices et de sensualité, manière très agréable d’aborder la culture japonaise et ses non dits, ses subtilités.
C’est une véritable histoire des objets sexuels qu’elle nous propose car les sextoys ne sont pas une création moderne, les japonais n’ont pas attendu l’invention des piles électriques pour laisser leur imagination concevoir ces jouets érotiques qui permettent de pimenter les relations charnelles.
Sans aucune vulgarité, l’auteur balaye les us et coutumes des Japonais depuis les plus anciennes croyances jusqu’aux plus récents mangas et objets les plus fous, les plus surprenants.
Citons au hasard des pages: le gâteau pour faire grossir les seins, les racines sculptées, les flèches qui détruisent les démons, les seins à masturbation, les tentacules ou les échantillons de culotte usagée. Chaque objet est accompagné d’un texte qui le replace dans son contexte historique ou social.
Journaliste spécialisée dans le Japon, les contre cultures et l’art déviant, Agnés Giard nous offre une plongée au cœur de ce pays dont la culture est, pour nous autres occidentaux, surprenante et souvent difficile à comprendre.
Le désir et les relations amoureuses étant des notions universelles, ce beau livre nous parle très simplement, sans complexe ni trivialité d’un Japon qui mixe les cultures ancestrales avec la plus parfaite modernité bien mieux que ne pourrait le faire un long traité sur le théâtre Kabuki.

Par Olivier, le 1 janvier 2010

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