Les passeurs d'âmes

A Bois-corbeau vit Dorian Leith. Un jeune homme plus que bienveillant doté d’un don plus que particulier! Tel un spécialiste des spectres, il peut voir les fantômes. Comme un thérapeute, il les à trouver la paix et accepter de passer la porte les menant vers l’au delà.
Cette particularité lui vaut d’être le pestiféré du village, surnommé l’œil de mort.
Mais voilà, la clef de la fameuse porte d’entrée, qui n’est autre que celle de la sortie définitive, a été volée par une défunte petite fille nommée « Lucille ».
Cela va amener Dorian à rencontrer le père de cette dernière, Conall Bain, et apprendre qu’il a le même don.
Piégés, les fantômes se bousculent et rôdent sur terre ce qui n’est, ni du goût des vivants, ni de celui des tueurs de spectres, qui les exterminent par fumigation à l’exocrine bien avant qu’ils puissent trouver la paix éternelle. Dépassé par cette foule de morts, Dorian n’arrive pas à suivre le rythme, « le mildiou » plante indésirable, s’installe sur le corps des défunts, se nourrissant de leurs émotions les plus négatives telle que la peur ou le regret et n’a de cesse d’envahir leur corps au risque de les transformer en chimères et de les rendre prisonniers des limbes pour l’éternité.
Dorian va t’il réussir à sauver tout le monde sans mettre en péril sa propre existence ?

Par maude, le 11 mars 2025

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Notre avis sur Les passeurs d’âmes

Les personnages, aussi différents soient-ils sont tous attachants, tous particuliers, j'ai aimé faire leur connaissance, chacun nous apporte quelque chose, nous amène à réfléchir, parfois à reconsidérer les choses. J'ai aussi beaucoup apprécié les références aux fleurs et à leur langage, leurs propriétés, cette BD devrait plaire à l'auteur « Gaëlle Geniller » !
Curieuse des multiples confidences et lamentations des fantômes, attendrie par la présence du chat et de la grand-mère de Dorian, j'ai aussi été touchée par son histoire d'amour avec Brody.

On aborde à la lecture à la fois la notion de la temporalité de la vie, de la mort, la peur de l'oubli, le deuil, les regrets, la maîtrise des émotions, les remords, les non-dits et leurs conséquences, la « normalité », mais aussi l'acceptation ou encore le sujet sensible de la mort infantile avec le personnage de Lucille. C'est également une BD aux valeurs inclusives.

Bref beaucoup de sujets sont subtilement évoqués dans cette BD ! Une grande réussite !

On est aussi amenés à « se mettre à la place de » , à réfléchir aux sentiments et aux questionnements soulevés par la mort chez quiconque concerné. Elle nous rappelle aussi l'importance de ne pas s'oublier dans l'aide à l'autre.

Au niveau du dessin, bien que la couverture puisse peut-être plus rapidement attirer de jeunes lecteurs, il serait dommage de ne pas s'y pencher à l'âge adulte ! Le graphisme est maîtrisé, tout comme la colorisation.

Bien pensée et harmonieuse dans des tons bleus-verts elle, permet de ne pas perdre le fil entre les différents mondes évoqués.

Un premier roman graphique généreux et remarquablement bien tissé pour une première œuvre.

Par Maude, le 11 mars 2025

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