LES PESTACULAIRES
La jeunesse des Spectaculaires - Âge tendre

Pensionnaire d’un orphelinat de province, la petite Pétronille est adoptée par un couple parisien malintentionné. Ce dernier profite de sa petite taille pour lui faire faire des petits larcins dans des maisons bourgeoises. Lors de ses balades journalières, elle croise une petite bande de saltimbanques animée par la généreuse Léontine et composée de Félix, Eustache, Evariste et leur petit singe Caouète. Leurs petits numéros plaisent à la petite fille qui finit par lier connaissance et même intéresser Léontine pour un numéro de lancer de balles. De retour chez elle, Pétronille s’entraine quotidiennement jusqu’à ce que ces parents adoptifs la poussent à cambrioler une nouvelle demeure. Elle parvient de justesse à récupérer une mallette dans laquelle se trouvent des lettres intéressantes qui vont pousser ses protecteurs à monter un stratagème à l’encontre de leur expéditeur, un certain professeur Pipolet. Percevant les intentions macabres de ses parents adoptifs, Pétronille en réfère à ses amis saltimbanques et décident de contrecarrer le plan maléfique.

Par phibes, le 10 mars 2024

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Notre avis sur LES PESTACULAIRES #1 – La jeunesse des Spectaculaires – Âge tendre

A l’instar d’autres sagas qui ont décidé de conjuguer les péripéties de leurs héros durant leur jeunesse (Barbe-rouge, Marlysa, Thorgal, Blueberry, Durango…), les Spectaculaires, la fameuse équipe de bras cassés créée par Régis Hautière et Arnaud Poitevin sévissant dans le Paris du début du 20ème siècle, se voit infliger la même « punition » pour narrer leurs premières rencontres et les aventures qui les ont émaillées.

Se présentant sous l’intitulé déformé des Pestaculaires (au lieu de Spectaculaires), ce premier album nous permet de retrouver nos héros dans leur prime jeunesse. La sémillante Pétronille, âgée ici de 6 ans, continue à s’imposer comme le personnage clé de l’aventure. On y découvre ses origines tourmentées, sa famille d’accueil pour la moins ingrate et évidemment sa rencontre avec d’autres enfants (un peu plus âgés qu’elle) qui vont devenir ses compères d’équipées folles. Cette rencontre va être l’occasion de dévoiler le véritable caractère de la petite fille qui, au contact de sa nouvelle bande, va se lancer dans une quête justicière.

L’intrigue relatée se veut des plus rafraîchissantes, menée allègrement par un scénariste fortement inspiré par cet univers enfantin décalé. Se développant selon une structure simple et efficace, elle se donne la subtilité de faire intervenir les personnages de la série-mère que l’on connaît déjà (même le professeur Pipolet) mais avec moins d’artifices. Le résultat est vraiment divertissant, bien campé historiquement dans le Paris de fin de siècle, soutenu par des petits personnages craquants, généreux et emplis de bonnes intentions.

Au bout de six albums illustrés, Arnaud Poitevin connait ses protagonistes sous toutes les coutures. Ce tome lui donne l’occasion de les restituer rajeunis, débarrassés de leurs accessoires habituels. Désormais enfants, ces derniers restent toujours aussi attachants grâce à leurs effigies reconnaissables plaisantes, à leurs gesticulations qui restent vraiment confondantes. Le trait demeure nerveux, épuré juste ce qu’il faut et bien sûr suffisamment expressif.

Un spin-off fortement sympathique qui initie une série qui nous permet de découvrir de nouvelles tribulations de la fameuse bande des Spectaculaires durant sa prime jeunesse.

Par Phibes, le 10 mars 2024

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