Les petits monarques
Flora et la jeune Elvie traquent les papillons monarques dans l’Ouest américain, afin de développer un vaccin qui permettrait de sauver ce qu’il reste d’une humanité dévastée par la maladie du soleil.
Par v-degache, le 9 août 2022
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791034765812
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Notre avis sur Les petits monarques
Sorte de road trip sur fond d’effondrement de la civilisation mondiale, mettant aux prises deux femmes fortes avec un monde où l’on s’enterre pour survivre, et dans lequel on essaie désormais d’écouter la nature, Les petits monarques se déroule sur un rythme lent, la faune s’avérant être désormais la dernière solution pour concevoir un vaccin qui permettrait aux survivants de reprendre une vie normale, en surface.
Une biologiste, Flora, incarne cet espoir, accompagnée par Elvie, jeune fille de dix ans, à qui elle transmet son savoir. Quant aux fameux et mystérieux petits monarques du titre, ce sont ces papillons orange que les filles traquent au cours des migrations de ces derniers, pour concevoir le fameux vaccin.
Si le récit commence comme une quête sans réelle issue possible tant les éléments naturels qui se dressent face aux deux héroïnes sont immenses, dans une Amérique déserte en surface, la présence d’autres humains va peu à peu prendre de plus en plus d’importance dans l’histoire, et la menace se faire de plus en plus forte et oppressante. L’ouvrage quitte petit à petit le registre du voyage contemplatif et naturaliste, entrecoupé par des extraits du carnet d’observation de la petite Elvie, pour basculer dans une sorte de Walking dead, certes sans zombies, mais avec des personnages guère plus sympathiques que ceux des comics d’Adlard et Kirkman.
Ce basculement permet de relancer un scénario qui tendait à ronronner quelque peu, et de faire de ces Petits monarques une BD qui se lit avec plaisir, malgré quelques longueurs, réussissant à associer suspense et prise de conscience environnementale, sans verser dans un écologisme moralisateur. Une pagination plus réduite aurait peut-être permis à Jonathan Case (Batman ’66, Le tueur de la Green river) de gagner en efficacité en termes de rythme, même si ces planches contemplatives font partie intégrante de l’histoire, et à proposer un dessin plus abouti, qui s’éloignerait d’un trait qui fait parfois penser à certains dessins animés des années 1980.
N’hésitez pas à partir avec Flora et Elvie sur les traces de ces papillons synonymes de survie pour l’humanité, dans un monde où la nature, mais surtout les hommes, s’avèrent être une menace latente mais bien réelle.
Par V. DEGACHE, le 9 août 2022