Les précieuses ridicules

Que voilà une bonne idée : adapter Molière en bandes dessinées tout en respectant le texte intégral, et en faisant une mise en scène quasi-théâtrale. L’idée vient de Simon Léturgie qui, après avoir été voir la pièce Dom Juan, et en observant un adolescent passer son temps à envoyer des S.M.S. depuis son portable (quelle honte ! ), se demandait comment faire pour qu’un jeune s’intéresse au théâtre.

Quand nous voyons son travail sur Les précieuses ridicules,  nous constatons que c’est une bonne idée. J’ai lu les 110 pages d’une traite, ne m’ennuyant pas une seconde (et pourtant, lors des cours de français au lycée, j’avais plutôt tendance à dormir ou dessiner, avec ces pièces-là).

Le principe est de reprendre les mêmes "comédiens" dans les différentes adaptations, et des auteurs différents sont conviés pour la scénarisation et le dessin. Les "comédiens" sont fabuleux sous la plume de Léturgie (Polstar, Spoon et White), le choix graphique est une réussite. Ces personnages sont vivants : à la lecture, nous avons l’impression qu’ils bougent devant nous. La mise en scène est judicieuse.
J’espère que cette collection connaîtra du succès, que des élèves (et d’autres) s’intéresseront au théâtre et à nos auteurs classiques par ce biais, l’oeuvre de Molière étant toujours d’actualité.

Vents d’Ouest a sorti 3 adaptations : Les précieuses ridicules, La farce du cuvier et  Le médecin malgré lui. Sont encore prévues : Les fourberies de Scapin, L’avare, et Georges Dandin. Et puis, par la suite, pourquoi ne pas adapter Corneille, Racine, Camus, et bien d’autres ?

Allez, prenez place, installez-vous confortablement, les 3 coups vont frapper et le rideau se lever.

Par BERTHOLD, le 15 septembre 2005