Les prisonniers de l'Arctique

On est le 19 mai 1845, deux navires d’exploration polaire, l’Erebus et le Terror, quittent les côtes anglaises en direction de l’Arctique pour tenter l’impraticable passage du Nord-Ouest. Aux commandes de cette incroyable mission, se tient le capitaine John Franklin qui veut ainsi finir sa carrière sur un ultime exploit. Il a 59 ans, c’est un navigateur polaire expérimenté et salué de tous.
En septembre 1846, les deux navires sont coincés dans la glace, quelque part dans l’archipel Arctique canadien. Après quelques temps à essayer de survivre, la mort du capitaine décide une partie des marins à partir vers le Sud.
Personne ne va survivre…

Par fredgri, le 10 janvier 2022

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Notre avis sur Les prisonniers de l’Arctique

Cette terrible expédition Franklin reste l’une des plus dramatiques de l’Histoire de l’exploration polaire. Il faudra attendre plus d’un siècle pour en percer certains mystères, sans pour autant que l’on ne sache véritablement tout ce qui s’est passé !

Michel Durand tente donc ici de comprendre, d’imaginer autant que possible le déroulement des évènements, en passant par les confidences du sous-officier Crozier qui relate les faits à sa fiancé restée en Angleterre !

Toutefois, l’auteur ne se perd pas non plus dans une multitude de détails inutiles, il use de l’ellipse pour insister sur des ambiances qui se sont bien installer, sur l’usure et la fatigue des hommes, sur les conditions de vie et l’aspect désespéré de la situation. Petit à petit, on sent bien que ça dérape par-ci par-là, on voit ces hommes qui deviennent des animaux, qui ne peuvent qu’à peine tenir tandis que les jours, les semaines, les mois défilent…

Michel Durand rend une copie à la fois fascinante et troublante. Il ne se complait pas dans des scènes scabreuses, mais ne tente pas non plus d’enjoliver cette dramatique histoire. En parallèle, on regarde Lady Franklin, la femme du capitaine, elle-même exploratrice, qui fait son possible pour aller secourir son mari, en montant des expéditions, en tentant de convaincre le parlement de la financer. Et même si de nombreuses tentatives seront lancées, on ne retrouvera que quelques fragment épars.

Un album qui se lit d’un bloc, mais qui ne laissera personne indifférent.
A lire !

Par FredGri, le 10 janvier 2022

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