Les promeneurs sous la Lune

Dans un laboratoire deux scientifiques découvrent qu’un cochon d’Inde atteint de somnambulisme aurait "contaminé" un autre cochon d’inde dans une cage voisine. S’agirait-il d’une épidémie ?
Plus loin dans la ville, une jeune femme, Linh Yu, découvre, à son réveil, un homme endormi sur son lit, il s’appelle Napoléon Cavallo. Ça n’est pas la première fois que ça se passe, bien qu’elle ferme toutes les portes et fenêtres de son appartement. L’homme lui même ne sait pas ce qu’il fait chaque matin, dans cette chambre, d’autant qu’il ne connait pas Linh.
Commence alors une sorte d’enquête pour percer ce secret et trouver une solution au mal qui frappe Napoléon et peut-être même un peu Linh…

Par fredgri, le 25 mars 2015

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Notre avis sur Les promeneurs sous la Lune

Zidrou nous entraîne, à travers cet album très agréable et subtil, dans une histoire qui par le biais du somnambulisme nous raconte des rencontres hors du commun entre être qui se retrouvent régulièrement, qui apprennent à se découvrir.
La situation de base n’est en somme qu’un vague prétexte pour briser les barrière entre les personnages, les amener à se croiser, à se questionner autour d’une sorte de "bizarrerie" ! Les explications que donnent les chercheurs ne sont pas très poussées, il n’y a pas de réelles solutions, ni même d’issues, car ce qui est avant tout important c’est le geste poétique qui sous-tend l’ensemble. Ces gens qui marchent sur les toits, ce sommeil éveillé qui se propage, provoquant une sorte de demi-vie nocturne intrigante et surtout généreuse ! On n’est pas dans un regard alarmant sur la situation, Zidrou ne transforme absolument pas tout ça en scénario catastrophe.

On sourit tout du long devant, l’histoire est belle. Une sorte de douce fable urbaine qui dresse le portrait de nos comportements modernes de gens qui mènent des vies qui foncent sans daigner ralentir. A ce niveau là j’aime beaucoup les moments simples ou Linh discute avec sa vieille voisine sur leur balcon en guettant le coucher du soleil, ou encore quand Napoléon vient voir Linh à sa boutique ou ce professeur spécialisé dans l’interprétation des ronflements…

Zidrou a, une nouvelle fois, mis en scène un univers doucereux, comme figé dans une sorte de bulle cotonneuse. Le trait de Mai Egurza est parfaitement adapté, avec des formes gracieuses et généreuses. Les personnages sont bourrés de charme, Napoléon est solide, mais fragile, Linh est voluptueuse, mais éloignées des canons habituels. Les couleurs pastels installent une atmosphère rassurante et apaisante, complètement en osmose avec l’ambiance de cette histoire qui nous invite à une lecture lente et agréable.

Un album attachant qui donne envie de vite aller se coucher pour pouvoir nous aussi aller se balader un peu, qui sait !

Par FredGri, le 25 mars 2015

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