Les Robinsons du rail

Fantasio est envoyé pour couvrir l’inauguration de la toute nouvelle locomotive "nucléaire" lors de son voyage inaugural. Mais pour s’occuper de la partie technique on lui adjoint Gaston Lagaffe et là tout de suite cela complique vite l’aventure. D’autant que dès le début le gaffeur, fidèle à sa réputation provoque catastrophes sur catastrophes. Et plus particulièrement quand il met en marche la locomotive en fermant le poste de pilotage derrière lui… Du coup, le train est lancé à travers l’Europe, personne ne peut l’arrêter et personne ne peut communiquer avec les cinq passagers.
Commence alors une course contre la montre…

Par fredgri, le 27 octobre 2013

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Notre avis sur Les Robinsons du rail

Initialement écrite sous la forme d’une pièce radiophonique diffusée en 63 sur la RTBF, puis en feuilleton illustré par Franquin et Jedéhem dans Spirou en 64 cette histoire écrite par Yvan Delporte nous propose l’un des rares réels cross over entre Spirou et Gaston, dans une aventure qui n’a en fin de compte rien à envier aux meilleurs thriller actuels.

Alors, évidemment, il s’agit ici d’une longue "nouvelle" illustrée, nous ne sommes pas dans une BD à proprement parlé, mais qu’importe, car en fin de compte, assez étrangement, cette histoire contient tout les ingrédients principaux à une bonne histoire de Spirou et Fantasio, bien que le groom en lui même ne soit pas très présent et que tout soit concentré sur Fantasio, Gaston et leur trois compagnons de voyage ! Seulement voilà, cette ambiance très tendue mais bourrée d’humour, ce sentiment d’urgence qui ouvre sur mille et une situations, sur des dialogues savoureux nous ramène vers ce qui fait le charme de la série depuis l’arrivée de Franquin, une certaine légèreté, un sens de l’absurde et l’aventure avec un grand A. Delporte, qui est alors le rédacteur en chef de l’hebdo, maîtrise toutes les bases de cet univers, ses dialogues sont particulièrement bien sentis, ses caractérisations font mouche tout de suite et on ne lâche plus cette lecture du début à la fin (près de 70 pages quand même) ! De plus, Franquin est une nouvelle fois assisté de Jidéhem qui prend en charge les décors et les engins avec une virtuosité incroyable.

On a ainsi, ici, une sorte de hors série qui nous renvoie à la meilleure période de Spirou, celle ou même s’il louchait vers les planches en solo de Gaston, Franquin était néanmoins au meilleure de sa forme, graphique.
Je reconnais tout de même qu’ici c’est du travail assez rapide, le maître y est moins "appliqué" que sur ses planches habituelles, mais la repro est d’une grande finesse et c’est extrêmement fluide et efficace.

Sans être vraiment un album exceptionnel, ce "Robinsons du Rail" reste toutefois un album remarquable que tout vrai fan de cet univers se doit de posséder ! En tout cas je vous assure que vous passerez un excellent moment à lire ces pages !

Par FredGri, le 27 octobre 2013

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