Les roucoulements d'une rousse

 
C’est une des choses que l’on repère assez vite dans le titre : le fait que le mot salades soit mis au pluriel mais pas le mot nouille ! Voilà qui a le mérite de renseigner un tant soit peu (et avec dérision !) sur le contenu : oui, soyez prêts à être à l’écoute… d’une femme ! Oh, ce ne sont pas forcément des salades, qu’elle raconte, Ernestine… Et non, elle ne sera pas forcément une nouille à vos yeux, même si parfois elle doit se sentir en être une. Mais une chose est sûre, c’est que pendant 56 pages, vous ne pourrez pas en placer une ! C’est elle qui a la parole, et vous verrez qu’elle sait quoi en faire !

En une ou deux pages, avec quelques dessins souvent très semblables, les gags réalisés par Valentine Safatly ressemblent à de nombreux autres qu’on peut consulter sur la blogosphère ou en version papier. L’auteure met en scène une femme (elle ?) parlant au lecteur et s’adressant à lui comme s’il était une copine à elle, parfois, ou dans d’autres cas l’homme… qu’elle a donc !

Eh non, Ernestine n’est pas célibataire et elle ne vous parle donc pas de chasses à l’homme. Ernestine n’est pas non plus lasse de son couple et ne vous fera pas le coup de la liste des défauts des mecs. Rien de tout ça, ou en tout cas pas que. Ernestine, c’est une femme comme beaucoup d’autres, et qui a des choses à dire ou à partager, même si ce ne sont pas des choses exceptionnelles. Discrète mais très présente, elle est celle sur qui les yeux convergent, le temps de cette tribune qui lui est accordée. Le temps de nous tendre un miroir, le temps de nous faire sourire, le temps d’une lecture qui n’a pas d’autre prétention que de vous faire passer un bon moment en compagnie… d’une nouvelle amie qu’il vous tardera de revoir ?!

Avec une couverture souple à rabats, Salades de nouille – Les roucoulements d’une rousse est un titre paraissant aux jeunes éditions Poivre et Sel.
 

Par Sylvestre, le 22 août 2011