LES RUES DE LYON
1795, le Massacre des Mathevons

1794 – L’exécution de Robespierre a mis fin à la Terreur. Alors que la Convention souhaite le retour de la concorde au sein de la Nation, une partie de la population lyonnaise désire se venger des dénonciateurs et de ceux qui ont diligenté ces massacres dans la Capitale des Gaules. En mai 1795, la foule prend d’assaut les prisons de la cité.

Par v-degache, le 12 mars 2024

Notre avis sur LES RUES DE LYON #111 – 1795, le Massacre des Mathevons

Les rues de Lyon continuent d’explorer la Révolution française dans la capitale des Gaules avec ce numéro de mars consacré au Massacre des Mathevons, en 1795. La Terreur s’est achevée avec la chute de Robespierre le 28 juillet 1794. A Lyon, la tension est à son comble, et les dénonciateurs et « terroristes » ou « mathevons » d’hier (du verbe « mathever » signifiant « couper la tête d’un arbre ») sont désormais, à leur tour, traqués, la population lyonnaise ayant soif de vengeance.

Nicolas d’Almeida, au scénario et dessin, raconte cette période troublée, malgré la fin du pouvoir montagnard, avec en point d’orgue les massacres perpétrés par la foule qui va pénétrer dans les prisons de Lyon dans la nuit du 4 au 5 mai 1795, faisant une centaine de victimes parmi les détenus jacobins. Reprenant une colorisation bleu, blanc, rouge comme sur le numéro précédent, mais dans des tons pastels, l’auteur livre un joli dessin semi-réaliste, réussissant à capter la frénésie qui s’est emparée d’une ville qui veut en découdre, refusant la réconciliation souhaitée par la Convention.

Un numéro 111 des Rues de Lyon passionnant, et qui, en plus de faire œuvre d’Histoire, participe aussi à la mémoire d’un événement absent aujourd’hui de l’espace public, ne serait-ce que par la présence d’une plaque commémorative.

Par V. DEGACHE, le 12 mars 2024

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