LES SONGES DU ROI GRIFFU
La dame de la Tour

Le seigneur de la Tour a été assassiné et Owein n’a pas pu le protéger. Dépité, il assiste à l’arrivée d’Absalon, le frère du défunt, qui prend immédiatement possession du siège libéré. Peu enclin à la clémence, le nouveau seigneur s’est empressé de prendre les premières mesures radicales envers ceux qui sont soupçonnés de pactiser avec le vieux clan. Pendant ce temps, Dame Elaine, la sœur d’Absalon, s’ennuie dans ses appartements et n’hésite pas à aller chercher l’aventure à l’extérieur de la forteresse. Courroucé par ce comportement fugueur, le seigneur décide d’organiser un grand tournoi pour la marier au vainqueur, ce qui n’est pas pour plaire à Owein qui est assez proche de celle-ci. Impuissant, il assiste aux joutes et découvre bientôt les exploits d’un mystérieux chevalier qui défait tous ses adversaires. Qui est-il donc ? Appartiendrait-il à une lignée parente de celle d’Absalon ? La réponse sera peut-être dévoilée lors de la dernière épreuve qui doit se dérouler dans le tombeau du seigneur Leoden mais sera-t-elle du goût du gardien de la Tour ?

Par phibes, le 16 février 2024

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Notre avis sur LES SONGES DU ROI GRIFFU #2 – La dame de la Tour

Nous replongeons dans les ambiances médiévalo-fantasy dans lesquelles Cyrielle Blaire nous a immergé précédemment et par ce biais, retrouvons rapidement le jeune Owein qui avait animé la première partie. Cette dernière s’était terminée sur une note grave à la suite de l’assassinat du seigneur que le héros était censé protéger et le présent volet le remet dans ses remords et également dans ses pensées profondes.

Toutefois, à la faveur des péripéties qui intronisent un nouveau chef de la Tour, Owein se voit ici éclipsé par les agissements d’Elaine, la sœur d’Absalon. En effet, c’est cette dernière qui va en quelque sorte porter l’intrigue, tout d’abord mystérieusement et ensuite plus ouverte, dans des accents prophétiques, sur les traces du fameux roi Griffu et de son épée de pouvoir.

Cette deuxième partie se veut très bien menée, dans une linéarité qui a le privilège de générer de bons rebondissements et de demeurée captivante. Les rencontres sont nombreuses, assurément intrigantes (Chanteclair, la fille du roi Griffu…) et cautionnent avec subtilité le côté fantasmagorique de l’aventure partagée d’Owein et d’Elaine qui, à un moment donné, semble s’inspirer de la légende arthurienne. Cette équipée chevaleresque reste narrée par le fameux chef des Hurleurs, Thaedric, au travers d’une voix-off qui vient consolider les différentes actions.

Au niveau du dessin, Maïlis Colombié enfonce le clou en continuant à nous offrir un style bien libéré. Force est de constater que l’artiste ne plaint pas son coup de crayon qui se veut bien performant et à n’en pas douter fourni en détails. Son encrage est assez épais mais significatif malgré, à certains moments, une petite difficulté à faire la différence entre Absalon et sa sœur Elaine. Il n’en demeure pas moins que le plaisir des yeux reste au rendez-vous et que les instantanés offerts servent remarquablement l’aventure.

Une deuxième partie qui fait avancer sensiblement l’histoire des deux sympathiques héros et qui semble nous préparer, dans le prochain tome, à la réponse que l’on attend depuis le début à savoir qu’est devenue Pellah, la sœur d’Owein ?

Par Phibes, le 16 février 2024

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