Les week-ends de Ruppert et Mulot
Parus entre 2014 et 2016 dans le supplément « Culture & idées » du Monde, ces strips verticaux soit font écho à l’actualité de l’époque (l’attentat contre Charlie Hebdo, le Bol d’Or, la coupe du monde de rugby ou les fêtes définir d’année…), soit montrent des situations cocasses de la vie quotidienne.
Par geoffrey, le 31 juillet 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782800160889
Notre avis sur Les week-ends de Ruppert et Mulot
Historiquement le dessin de presse a joué un grand rôle dans l’émergence de la BD telle que nous la connaissons d’aujourd’hui. Aussi, faut-il saluer, alors même que la conjoncture n’est pas évidente, les initiatives de remettre de la BD dans les journaux. Ce qu’a fait Le Monde pendant deux ans dans l’un de ses suppléments.
Ensuite, il fait saluer ici le talent des deux auteurs qui se sont accaparé un espace vertical de 360x55mm, c’est-à-dire une colonne de texte dans le journal Le Monde, et ont donné tout ce qui peut l’être sur cet espace restreint et peu classique ; les strips d’antan dans les journaux étant majoritairement des cases à l’horizontale. D’autant que l’exercice s’avère difficile et ingrat. Difficile car l’auteur doit s’adapter face à l’actualité et trouver le bon angle à chaud. Ingrat car le lecteur de presse a une mémoire de 2 à 3 jours. L’actualité s’oublie vite.
Sortir un album-recueil de ces illustrations tient donc du pari. Ou de la commémoration. Et de fait, même si les illustrations s’avèrent drôles parfois, elles paraissent abscons d’autres fois. Majoritairement basées sur de l’humour noir et absurde, elles ont néanmoins le mérite de réveiller des souvenirs, de s’indigner à rebours, de constater l’immobilisme (des mentalités ou de la politique) ou simplement d’être décalées.
Il est à signaler que l’objet livre est en soi inédit puisqu’il adopte un format spécial de 195×320 sur 96 pages. Les auteurs ont spécialement ajouté des dessins intercalaires pour le recueil, des scénettes de la vie quotidienne et dans l’absurdité du lieu, de l’instant ou du métier. Elles n’ont toutefois pas la même saveur acide que les mordantes vignettes originales.
Par Geoffrey, le 31 juillet 2017