L'habitant de l'infini Nouvelle Edition
Volume 1

Après avoir perdu sa sœur, le samouraï sans maître, Manji s’est alors lancé dans une vague de meurtres, accumulant pas moins d’une centaine de victimes à travers le Japon médiéval. Il rencontre alors une vieille dame qui lui révèle être âgée de 800 ans, elle s’appelle Yaobikuni et elle lui offre le pouvoir de l’immortalité en lui faisant glisser un ver dans le corps, capable de guérir toutes ses blessures, même les plus mortelles. Il ne pourra retrouver sa mortalité que lorsqu’il aura tué mille scélérats…
Sur sa route, il fait une seconde rencontre, la jeune Rin qui lui demande de l’aider à venger la mort de ses parents. Manji accepte, commence alors un long voyage ou les deux parias apprennent à mieux se connaître, en affrontant les dangers qui se présentent…

Par fredgri, le 13 novembre 2023

Publicité

Notre avis sur L'habitant de l'infini Nouvelle Edition #1 – Volume 1

Initialement publiée par Casterman entre 1994 et 2014, la série L’habitant de l’infini s’est étalée sur 30 volumes. Alors que l’éditeur publie depuis septembre 2023 la suite, L’habitant de l’infini, Bakumatsu, il est peut-être temps de céder à la mode des gros volumes en format prestige, en rééditant l’intégralité de la première série, prévue donc en 15 volumes.
Le format est plus petit, plus proche du format original, de toute façon. Mais c’est vrai qu’en contre partie, les textes sont réduits, ce qui rend la lecture plus dense. Mais je dois avouer que ce format « de poche » me convient très bien, il tient bien en main et je ne pense pas pas qu’il « trahisse » le graphisme de Samura, bien au contraire.

On suit donc les péripéties d’un samouraï sans maître, qui parcoure le Japon en compagnie d’une jeune fille qui souhaite se venger de ceux qui ont réduit son dojo en ruine et tué son père et sa mère. Le principe de la série est assez simple, Manji est un guerrier rendu immortel après avoir ingéré un étrange ver qui guérit la moindre de ses blessures, aussi grave soit-elle. Pour être tranquille, il s’engage à tuer 1000 scélérats. Ainsi, quand Lin vient le trouver en lui demandant de l’aide, il accepte sans broncher, ça va lui donner un objectif, une quête, d’autant que la jeune fille lui rappelle sa sœur Machi, morte quelques années auparavant.
Très vite, on sent bien que s’installe entre les deux parias une relation plutôt ambigüe, entre le transfert frère/sœur et les sentiments vaguement amoureux qui commencent à se glisser tout doucement.

Hiroaki Samura place l’action de sa série en 1770, ce qui lui permet de glisser deçi delà des éléments liés à la vie quotidienne au Japon, à cette époque. Malgré tout, il ne s’agit pas d’une série historique pour autant, c’est une « série de sabre », avec tout le décorum qui peut aller avec. On se rappelle évidemment Lone Wolf & Cub, on est dans les mêmes ambiances, sauf que cette fois, Samura pousse encore plus loin son graphisme, je trouve.
Il alterne un encrage à l’encre et des cases au crayon, il soigne les détails, les costumes, la dynamique des scènes de combats… Chaque planche est d’une virtuosité incroyable, tant dans la mise en scène que dans la finition. On comprend parfaitement pourquoi cette série est progressivement devenue une référence pour tous.

Avec la perspective de voir 14 autres volumes comme ça, on se dit qu’en effet l’histoire n’en est qu’à ses débuts et on est impatient de lire la suite !

Vivement recommandé.

Par FredGri, le 13 novembre 2023

Publicité