L'habitant de l'infini Nouvelle Edition
Volume 4

Rin apprend qu’Anotsu Kagehisa se rend au dojo Ibane de l’école Shingyôtôryû. Elle doit donc absolument l’y retrouver pour l’affronter et ainsi venger ses parents. Mais Manji ne peut sortir de la ville… La jeune fille décide donc d’y aller seule… Sur le chemin, elle se rend compte qu’on a placardé un peu partout des portraits robot d’elle et Manji, les accusant de meurtre, le voyage s’annonce donc plus difficile que prévu…

Par fredgri, le 25 juin 2024

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Notre avis sur L'habitant de l'infini Nouvelle Edition #4 – Volume 4

Forcés de se séparer, Manji et Rin se rendent bien compte de l’affection qui s’est progressivement installée entre eux. La jeune fille est désormais seule face à son destin, résignée à aller affronter celui qu’elle cherche depuis si longtemps. Alors que Manji, bloqué à Edo, cherche le moyen d’échapper à sa situation pour courir au secours de sa jeune protégée.

Bien évidemment, chaque nouvelle étape est l’occasion pour eux de subir de nouvelles épreuves, comme le passage devant la garde qui encercle toute la région, poussant Rin à devoir s’allier avec un aubergiste local qui a des laissés passer. Ou encore le combats particulièrement violent entre Manji et trois hommes de l’Ittôryû. Samura sait rythmer son intrigue, tout en se donnant aussi les moyens de ralentir, de laisser parler ses personnages.
On est bel et bien au cœur d’un feuilleton passionnant et magnifiquement exécuté.
Encore une fois, c’est captivant, l’écriture est très enlevée, avec tout ce qu’il faut de rebondissements, de monologues ou les uns et les autres digressent sur les plans de leurs ennemis, sur la nécessité de se dépasser. A ce niveau, c’est intéressant de voir Rin qui, bien que consciente de ne pas avoir le niveau pour se retrouver face à Anotsu, n’en reste pas moins bien décidée à aller le retrouver, quel qu’en soit le prix.
Plus on avance dans la série plus les deux protagonistes gagnent en profondeur, en intensité aussi et plus ceux qu’ils croisent s’attachent à eux, gagnés par la sincérité qu’ils dégagent.

Toutefois, cette série est aussi et peut-être surtout l’occasion pour Samura de travailler sur la matière même de la narration BD. Il peaufine ses cadrages, s’attache régulièrement aux détails en s’attardant sur les poses, sur les mains, les pieds, il n’hésite pas à décentrer son sujet, à proposer des planches muettes, presque contemplatives qui viennent en oppositions aux séquences plus dynamiques. On est rapidement ébloui par la maestria qui se dégage de ce volume.

L’habitant de l’infini reste une pure référence dans le domaine, mais pas seulement en ce qui concerne les récits de samouraï. Une vraie leçon.

Extrêmement recommandé.

Par FredGri, le 25 juin 2024

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