L'habitant de l'infini Nouvelle Edition
Volume 5

Plusieurs récits se déroulent en parallèle les uns des autres.
Manji se remet de ses blessures infligées dans le volume précédent, il rencontre un ex membre de l’Ittoryû qu’il a récemment affronté, mais ce dernier est revenu à de meilleurs humeurs. Les deux hommes finissent par bien s’entendre, quitte même à faire un bout de chemin ensemble.
De son côté, Rin se fait dérober ton son argent alors qu’elle se baigne dans une rivière. désormais sans aucune ressources et consciente de ne pas avoir les épaules suffisantes, la jeune femme est complètement désœuvrée.
Anotsu doit, quand à lui, résoudre un problème sérieux. S’il veut absorber le dojo Shingyôtôryû il doit accepter de se marier avec la fille du maître. Bien que séduit par la beauté de la jeune femme, il est aussi conscient que son projet ne lui permet pas d’entretenir une épouse…
Hyakurin et Shinriji se font piéger par les hommes de l’Ittoryû qui veulent se venger de lecent combat contre Manji, persuadés que la jeune femme pourra leur dire ou se trouve celui qui les a décimé. Après avoir tué Shinriji, ils torturent inlassablement Hyakurin…

Par fredgri, le 10 juillet 2024

Notre avis sur L'habitant de l'infini Nouvelle Edition #5 – Volume 5

Après avoir amené un affrontement très attendu entre Manji et les hommes de l’Ittôryû, Hirohaki Samura prend le temps de développer ses personnages, même s’il met très clairement de côté Rin. En parallèle, il insiste sur le côté adulte de la série en faisant subir de très violentes tortures à Hyakurin, la jolie mercenaire qui tombe entre les mains de ses ennemis.
On a donc un volume ou il se passe beaucoup de choses, même si on a aussi le sentiment que l’auteur continue de prendre son temps. On est ainsi ébloui par les atmosphères qui se dégagent de ces pages et la violence qui peut parfois exploser au détour d’une page, par l’extrême finesse des portraits qui se déploient devant nous.

Cependant, l’auteur montre parfaitement que la série n’a pas vraiment grand chose de manichéen. Il n’est ici pas question de bien, de mal. Anotsu, par exemple, qui est souvent montré comme le grand adversaire qui tue, qui massacre, devient ici un personnage calme et raisonné, voir même plutôt attachant, alors que de son côté Manji donne le sentiment d’être un homme brut de décoffrage, pas très sentimental, qui ne s’inquiète pas plus que ça de ce que devient la jeune Rin (on sait bien que ça n’est pas le cas). Et c’est cette ambiguïté qui fait tout le charme de cette passionnante série, sa faculté de brosser une époque trouble et complexe, loin des archétypes héroïques en développant plusieurs récits en parallèle les uns des autres qui permettent d’apprécier divers parcours de vie.
C’est absolument captivant.

Mais surtout, on ne peut qu’être séduit par la beauté graphique des planches en noir et blanc ou Samura dévoile toute la finesse de son dessin, ce soin pour les détails, les expressions, les postures de ses personnages. Chaque page est un pur plaisir des yeux.

Une sublime réédition qui permet de redécouvrir une série majeure, très vivement conseillée.

Par FredGri, le 10 juillet 2024

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