Liberty

Fille du chef des services de sécurité d’un grand hôtel de Kinshasa, au Zaïre, la jeune et jolie Tshilanda a vécu toute son enfance entourée de clients fortunés. Ceux-ci ont exercé un certain pouvoir de fascination sur elle qui, de son côté, en aura fait saliver plus d’un avec son corps qui, au fil des années, est devenu celui d’une femme très désirable.

Un jour, sa naïveté l’a faite tomber dans les filets d’Alan, un Blanc qui s’occupait de la tournée de James Brown qui devait se produire à Kinshasa. Tshilanda est tombée enceinte et a trouvé le soutien de Mike, le batteur de la tournée, qui, avec l’aide d’Edouard, un autre ami de la jeune femme, l’a emmenée avec lui aux Etats-Unis.

Liberty est née à New York. Elle appelait Mike "Papa". Puis un jour, elle a compris qu’il n’était pas son père. Pas facile pour elle, jeune métisse, de trouver sa voie, son identité…
 

Par sylvestre, le 8 janvier 2010

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Notre avis sur Liberty

Ensemble, ils font partie de ceux qui en parlent le mieux et depuis de nombreuses années. On n’est donc pas étonné de retrouver le duo Warnaut et Raives signant cette bande dessinée au centre de laquelle les grands rôles sont joués par l’amour, par le sexe et par la couleur des peaux.

Tout commence au Zaïre, un pays qui inspire depuis longtemps les auteurs et qui déjà fut le décor de Congo 40 ou du plus récent Fleurs d’ébène, entre autres. Tout commence au Zaïre, donc, mais pour continuer sur un autre continent : l’Amérique. Entre la cohabitation des Blancs et des Noirs en Afrique et la mixité raciale qui est une force des Etats-Unis, les éléments étaient tout trouvés pour que les auteurs puissent dérouler un roman graphique jouant de ce "grand écart" géographique et de la richesse potentielle des échanges entre les différentes communautés et entre les différentes individualités.

Cet album est découpé en différents chapitres au cours desquels la narration est tournante, confiée tour à tour à l’un ou à l’autre des personnages. Ainsi, pas vraiment de héros ou d’héroïne : chaque protagoniste est une pièce du puzzle ; à part entière. On remarquera d’ailleurs que Tshilanda, qui s’imposait au début comme le personnage principal, passe à un moment donné – et pour cause ! – le relais à sa fille Liberty dont le prénom sera retenu comme titre pour la bande dessinée et, bien entendu, pour le symbole qui s’en dégage.

A quatre mains, avec ce partage des tâches qu’ils ont pris l’habitude d’adopter, les auteurs ont donc mis au monde Liberty après en avoir pensé l’histoire sur près de cinq années. Et c’est un véritable melting-pot de clichés et d’anti-clichés (coloniaux, politiques, raciaux, amoureux…) qui voit le jour, saupoudré de références politiques et people, mais aspirant finalement tout simplement à raconter la belle histoire de petites gens, personnages de fiction gonflés à l’expérience d’autres dont le vécu a inspiré Warnauts et Raives…

A découvrir aux éditions Casterman.
 

Par Sylvestre, le 8 janvier 2010

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