LICORNE (LA)
Le dernier temple d'Asclépios
1565 en Allemagne : un bûcher est dressé afin de faire disparaître un dénommé Conrad Gessner. Ses bourreaux ne semblent pas exécuter une décision de justice, mais semblent bien se débarrasser d’un homme gênant pour sauvegarder quelque entreprise louche…
C’est alors qu’apparaît une créature que l’on pourrait croire sortie tout droit des enfers, de par son aspect et de par ses méthodes quelque peu… expéditives pour le moins.
Dans les mêmes temps, Ambroise Paré, chirurgien rattaché à la cour du Roi, est dépêché sur la scène de plusieurs meurtres : les corps qu’il va examiner vont le laisser des plus sceptiques et l’intervention des médecins de la faculté l’empêchera malheureusement d’approfondir son expertise.
C’est avec l’arrivée d’un mourant qu’il connaît bien, Sylvius, qu’Ambroise Paré va mettre le doigt dans un engrenage dont il n’est désormais plus sûr de pouvoir se dégager.
Il va lui falloir retrouver les Asclépiades de toute urgence, mais qui sont ils ??
Les créatures sont elles liées à eux ? Et quel rôle tiennent ces étranges tapisseries ?
Par Matt, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2756004154
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Notre avis sur LICORNE (LA) #1 – Le dernier temple d’Asclépios
Je trouve enfin le temps pour rédiger l’avis de la bd de la fin de l’année à mon sens, pas moins !
Ce premier tome de La Licorne n’a pas été un achat prémédité, mais bien un coup du hasard, qui fait finalement parfois bien les choses. En le feuilletant, j’avais d’abord été sceptique quant à la mise en couleurs qui se différenciait de mes lectures habituelles, mais après quelques pages lues, je m’y suis fait très vite et ai pu apprécier à sa juste valeur le talent époustouflant d’Anthony Jean, le dessinateur de cette série.
Son trait est sûr, et dès le premier album, sa maîtrise est mise à rude épreuve, devant faire face à des créatures à l’anatomie complexe, mais aussi des planches qui brillent par leur complexité et qui sont pourtant admirablement composées !
La Licorne semble être sa première bd professionnelle, mais alors comment fait-il cela ? ?
Aux commandes du scénario, une figure un peu plus connue dans le monde de la BD, Mathieu Gabella, qui a travaillé entre autres sur Idoles aux éditions Delcourt, ou encore La Guerre des Boutons chez Petit à Petit.
C’est là encore avec une aise stupéfiante que cet auteur s’amuse à mélanger univers médico-légal, monarchie, société secrète, église catholique et science-fiction.
Vous l’aurez compris c’est ici le corps humain, sa complexité et son évolution qui vont être au centre de tous les intérêts des différents protagonistes de La Licorne, et finalement qu’est ce qu’une licorne aux yeux de tous, si ce n’est qu’une chimère ?
Ce n’est pas de l’animal dont on parle, mais du concept de la chimère qui ne serait autre qu’une vérité oubliée de tous et racontée sous forme de légende.
En lisant cet avis, cet album peut vous paraitre complexe, mais il n’en est rien. Mathieu Gabella est un conteur documenté et doué à n’en pas douter. On appréciera à la fin de l’album, les deux pages consacrées à l’univers médical de l’époque, replacé dans son véritable contexte historique, avec une présentation d’Ambroise Paré ou encore de certaines opérations pratiquées à cette époque.
Pour ma part, je ne pouvais qu’être emballé par cet album si riche. Mon seul regret, et il est bien minime comparé à l’éloge que je me dois de faire, c’est une page 13 magnifique du point de vue graphique, minée par les quelques vingt bulles que le lecteur aura bien du mal à suivre…
Bref vous l’aurez compris, cet album est de très très bonne facture, et s’offre le luxe de pouvoir intéresser un panel très large de lecteurs, tant par les domaines abordés que par la qualité des dessins.
Apres un tel premier tome, la barre est placée très haut, et on est impatient de connaître la suite !
Par Matt, le 16 octobre 2006
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