L'imprimerie du diable

Printemps 1470. Reine Percheval est une jeune fille qui vit avec ses parents, dans le petit village de Vernoux. Elle est initiée, par sa grand-mère, à la pratique des plantes pour soigner les gens. Elle s’entend bien avec le jeune Étienne, dont le père accuse les Percheval d’avoir laissé mourir sa femme. Etienne rêve d’instruction et d’une autre vie que celle de paysan que son père lui a choisie. Après avoir vu une dernière fois Reine, et lui avoir dit qu’il reviendra un jour, le jeune homme fuit le village, rencontre un voyageur en chemin qui le mène à Genève, le faisant entrer dans une imprimerie pour y faire ses preuves.
Quant à Reine, elle a grandi et a fini par prendre la place de sa grand-mère comme guérisseuse. Tout va bien bien au village, jusqu’au jour où trois soldats tentent de violer Emerline qui est sauvée par un sort de Reine. Le mot diable est évoqué par les trois soudards qui ont pris la fuite. De quoi éveiller les soupçons d’un prêtre qui met en pratique ce qui est écrit par un livre sur la démonologie. Une vaste campagne anti-sorcières est lancée sur le pays… Et Vernoux n’y échappe pas…

Par berthold, le 10 avril 2024

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Notre avis sur L’imprimerie du diable

Virginie Greiner nous entraine au XVe siècle, dans une région reculée de France, dans le petit village de Vernoux. C’est là que nous faisons la connaissance de Reine Percheval qui va devenir guérisseuse, comme sa grand-mère. Même le curé du village n’est pas contre ces pratiques. Etienne Troillet s’est entiché de Reine, qui ne lui est pas indifférente nous plus.
Mais à cause de son père, le jeune garçon décide de quitter Vernoux et le destin le conduit à Genève où il va travailler dans une imprimerie. Les années passent et Étienne devient un expert en démonologie, en imprimant un livre sur le sujet. Le pays est en proie a une vague de chasses aux sorcières, et Vernoux n’y échappe pas…

La scénariste nous captive par ce sujet pas si simple à raconter. Elle aborde cette période sombre, obscurantiste où certains ont profité de l’inculture d’autres personnes pour faire courir la peur dans le pays et avoir à leur poigne la population effrayée par ces histoires de démons et sorcières. Virginie Greiner montre bien le rôle de ces guérisseuses et comment et pourquoi elles furent traitées de sorcières et furent brûlées. Le personnage de Reine est un personnage fort qui tente de faire face à ces inquisiteurs. Le récit est très bien écrit.

Au dessin, Annabel fait un excellent travail. Elle sert le récit avec son talent unique. Elle nous propose une reconstitution historique de qualité, avec de bonnes ambiances. L’artiste rythme parfaitement cette histoire qui bénéficie d’un très bon suspense.

Un bon album, une œuvre forte qui fait réfléchir, un récit que je vous invite à découvrir.

Par BERTHOLD, le 10 avril 2024

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