LINGE SALE AMOUR ET CEREALES
Parce que notre quotidien regorge de matière première sur laquelle il y a à disserter et parce qu’il est bon de rire de tout, Pozla a décidé de faire sa grande lessive. A grand renfort de situations intimistes qui touchent à la famille, au couple et à bien d’autres choses, l’artiste n’hésite pas à faire mousser son imagination pour nous inviter à des chroniques décalées insoupçonnées. Allez zou, le programme étant sélectionné, la machine peut être mise en route…
Par phibes, le 25 août 2025
Notre avis sur LINGE SALE AMOUR ET CEREALES
Pozla, artiste à l’origine de Monkey Bizness, de Carnet de santé foireuse et L’homme qui courait après sa chance, revient à la lueur des projeteurs pour nous offrir sa dernière production sous l’égide de la maison Dargaud.
S’appliquant à utiliser comme base les éléments les plus courants de la vie domestique (la vie à deux, en famille…), l’auteur nous ouvre son univers, un univers à thèmes qui a la particularité de se nourrir la plupart du temps de la vraie vie, de celle que tout un chacun est à même de connaître. Fort de ce choix, il s’est donc employé à mettre en exergue des personnages communs, des tranches de vie, dont certaines bien personnelles, se déclinant sous forme de strips de longueur inégale.
Force est de constater qu’il y a assurément de la causticité dans le résultat, la dérision étant bien associée et surtout bien dosée à chaque sketch. A cet égard, Polza pratique cet exercice avec une réelle dextérité et ce, avec ce petit plus de légèreté (éludant toutefois le graveleux qui fâche), de magie (certains moments peuvent se révéler émouvants), de subtilité (rouages bien huilés), de simplicité ambiante qui renforcent la justesse de ses chutes.
A l’instar de son précédent album, l’artiste reste, pour illustrer son propos humoristique, sur un dessin libéré, épuré, bénéficiant parfois une étude plus en profondeur. Le mode opératoire est pour le moins éprouvé grâce un effet graphique éclaté, stylisé, sans cadrage rigide, que l’on sent maîtrisé. Il est renforcé à certains moments par des petits fonds colorisés qui ont la spécificité d’« enjoliver » les situations dont il est question, en leur donnant plus de relief et de surcroit plus d’intérêt.
Un ouvrage méli-mélo réellement abouti, à croquer à pleines dents tel un gros cookie.
Par Phibes, le 25 août 2025
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