LITTLE ENGLAND
Ruby

Pour Jonathan, 16 ans, la vie n’est pas rose. Il vient de perdre sa mère et les relations avec son père, commandant de la base aérienne anglaise de Moulmein (Birmanie), sont difficiles. Mais l’arrivée dans la maison d’un pilote américain, Archie, va changer son existence. Le soldat, guère soucieux des convenances, se fait guider dans la ville par l’adolescent et parvient à l’entraîner dans un cabaret. Jonathan y fait la connaissance d’une chanteuse, Ruby, connue pour sa voix autant que pour son corps de rêve.

Le jeune homme ne sait pas que cette rencontre va le plonger dans une affaire bien dangereuse. Les espions ne manquent pas dans la « Petite Angleterre » alors que le Japon se fait de plus en plus menaçant en cette année 1941…

Par legoffe, le 5 novembre 2017

Notre avis sur LITTLE ENGLAND #1 – Ruby

Si je suis un passionné des récits liés à la Seconde Guerre Mondiale, c’est pourtant la couverture de l’album qui a attiré mon attention en premier lieu. J’y ai tout de suite reconnu la patte d’un dessinateur de grand talent : Thomas Du Caju.

Lui et son complice Jean-Claude van Rijckeghem sont déjà les auteurs de la série « Betty & Dodge », qui avait aussi pour cadre cette terrible époque. Ils changent toutefois de décor en optant pour la Birmanie, qui sera un des théâtres de la Guerre du Pacifique qui se prépare.
D’autres points communs frapperont le lecteur, comme la présence de femmes sculpturales, que Du Caju dessine toujours merveilleusement bien. C’est aussi un auteur qui a le souci du détail, tant pour les décors, que les personnages ou les véhicules qui jalonnent les pages.

Quant à l’histoire, qui tourne rapidement à l’espionnage, elle est très rythmée. Les intrigues succèdent à l’action et les protagonistes ont un réel charisme même si Jonathan a encore du travail. La présence d’un ado qui découvre la vie apporte une touche quasi comique tant il reste (un peu trop ?) naïf.

La lecture est donc plaisante et permet de découvrir la Birmanie dans le contexte si particulier de l’époque. Les Anglais ne sont pas les bienvenus pour tous les Birmans. Cette société va donc se diviser au gré des changements géopolitiques comme en témoigne l’histoire racontée par van Rijckeghem.

Par Legoffe, le 5 novembre 2017

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