Little Nemo in bédéland

Pour saluer la première année d’existence de l’Académie Brassart Delcourt, l’éditeur a demandé à ses étudiants de se réapproprier l’univers de Winsor McCay, et plus particulièrement celui de Little Nemo. Ainsi, chacun propose une revisite onirique à travers 10 récits courts, sous le regard bienveillant de Zep et Frank Pé…

Par fredgri, le 28 septembre 2016

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Notre avis sur Little Nemo in bédéland

On se souvient encore des deux albums "Les Enfants du Nil" qui proposaient aux étudiants des Beaux Arts d’Angoulème une première expérience de publication avec ces collectifs. Delcourt démontrait alors son intérêt pour les générations d’auteurs, à venir ! Avec la création, l’an dernier, de sa propre école de BD l’éditeur a mis la barre haute ! Non seulement, il est toujours question d’observer les talents qui se forment, mais il s’agit maintenant de leur proposer à la base les outils nécessaires pour se lancer sur ce marché particulièrement saturé !

Avec cet album collectif, nous découvrons donc des hommages très inspirés au jeune rêveur de McCay. Qu’il s’agisse de références directes, de continuité ou de réappropriations complètes, les étudiants se sont amusés à décliner tout ça en jouant sur le rêve, le rêveur et la réalité !
Comme on peut s’y attendre, c’est très varié, avec des personnalités graphiques très différentes, on sent que les artistes se cherchent en partie, mais qu’ils ont envie d’explorer les codes de la BD (le sujet est parfait pour ça), de jouer avec la narration, c’est très intéressant.

Je vais me concentrer sur mes petits coups de cœur, sur que j’ai aimé dans cet album !
Et plus précisément, sur les incroyables planches de "Little Nemo in Space Oddity" par Alex Khammanivong qui m’ont réellement éblouit, tant par la maitrise qui s’en dégage, déjà, que par les atmosphères assez minimalistes que le jeune auteur développe au fur et à mesure de son récit. L’écriture est très fluide et le dessin est juste sublime ! S’il y a un nom à surveiller de très près c’est celui là !

J’ai beaucoup aimé aussi "Progressive" de Kevin Roversi, un magnifique trait au lavis, très vivant et expressif, allié à une narration elle aussi fluide et très agréable. En plus l’histoire en palier m’a bien accroché ! Un talent à surveiller !

Quelques autres personnalités sortent du lot, ou en tout cas m’ont plus interpelé, comme Hermeline Janicot-Texier (et son "Little Echo"), Charlotte Vermesch ("Slumberless") ou encore Jean-Baptiste Bagure ("Éternels regrets") et je pense qu’il va falloir faire attention à ces noms à l’avenir tout tracé !

Un album hommage qui donne à la fois envie de replonger dans les exceptionnelles planches de McCay, mais qui démontre bien que les nouvelles générations nous réservent encore pas mal de surprises !

Par FredGri, le 28 septembre 2016

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