LiverFool

 
Devant une boutique spécialisée dans la vente de produits à l’effigie des Beatles, Manu et ses potes se font aborder par un homme qui leur propose alors de leur raconter son histoire pour quelques sous. Le brave gars se fait gentiment envoyer paître par eux qui, dans ladite boutique, tombent rapidement sur un livre dont l’auteur n’est autre que le personnage qu’ils viennent d’éconduire ! Pris de remords et curieux d’en savoir un peu plus sur l’énergumène, ils reviennent sur leur décision impulsive et acceptent de prendre le temps d’écouter ce qu’Allan Williams avait à leur raconter : rien moins que l’histoire de l’ascension des mythiques "Fabulous Four" dont il a été l’un des leviers !
 

Par sylvestre, le 27 novembre 2012

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur LiverFool

 
La grise et pluvieuse Angleterre (dont l’arrosage a sans doute favorisé l’éclosion des nombreux talents qu’elle a vu naître !) serait une destination prisée par Gihef, le scénariste de cette bande dessinée. Imaginez donc la place que peut prendre dans son cœur une ville comme Liverpool, qui perpétue le souvenir de quatre stars internationales : quatre garçons dans le vent qui se sont fait connaître sous le nom The Beatles !

Partis à Liverpool pour y rassembler documentation, sensations et idées, Gihef et son dessineux Damien Vanders en sont revenus avec matière à réaliser cette bande dessinée. LiverFool – c’est son titre – nous raconte l’ascension des Beatles par la voix d’un narrateur concerné comme pas deux : Allan Williams, qui fut le découvreur du quatuor de rockers.

Sur cent pages en noir et blanc, c’est le récit d’Allan Williams qu’on écoute, récit parfois coupé par les interventions de Manu, l’un des auditeurs de papier, prompt à casser la magie des souvenirs évoqués. Allan Williams nous est présenté comme un grand échoué, comme quelqu’un qui est tombé du ciel juste avant d’avoir pu en toucher la clé de voûte. Il n’en reste pas moins un témoin privilégié que Gihef et Vanders se sont amusés à faire revivre pour nous, lui qui a mérité à leurs yeux de ne pas rester une fois de plus caché dans l’ombre de ses quatre poulains sur qui la lumière a plutôt tendance à s’attarder.

De Liverpool à Hambourg avant d’avoir touché le reste de la planète, les Beatles se sont hissés au rang de légendes. Par cet hommage qui va à lui aussi, Allan William reprend des points et se hisse sur une des petites marches du podium d’accès à la reconnaissance, voire à une certaine éternité.

Trouvant parfaitement sa place dans la bien nommée collection Atmosphères des éditions Emmanuel Proust, LiverFool est une bande dessinée qui fera le bonheur de tous les fans des Beatles mais celui aussi des amateurs de romans graphiques, celui-ci revisitant les origines d’un véritable mythe.
 

Par Sylvestre, le 27 novembre 2012

Publicité