LONDON CALLING
La promesse d'Erasme

Thibaud et Alex, deux jeunes marseillais attirés par la culture anglo-saxonne partent à Londres dans le but de vivre la grande aventure et pourquoi pas, faire carrière dans la musique. Thibaud s’était déjà fait des amis lors d’un premier séjour et ils sont censés être héberger par ces derniers le temps de trouver un job et devenir indépendant. Mais l’espoir et l’excitation laisseront vite place à la déception et le désenchantement ! Il faut trouver un squat, faire des petits boulots désagréables… Heureusement pour eux, le jeu en vaut la chandelle et les deux jeunes hommes trouvent tout de même le temps de profiter pleinement de leur nouvelle vie ! A côté de ça, la situation en Angleterre est grave. La période thatchérienne n’est pas ce qu’il s’est fait de mieux sur le plan social et la misère côtoie la violence et les drogues. Sans oublier le conflit avec l’Irlande… Comment nos deux frenchies vivront-ils leur belle expérience dans ce contexte si particulier ?

Par Placido, le 23 juin 2010

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Notre avis sur LONDON CALLING #1 – La promesse d’Erasme

Les chroniques de vie… Ah, qu’est-ce que je peux aimer ce genre d’histoires ! Ce n’est pourtant pas spécialement ce que je préfère dans la BD, mais quand elles sont bien écrites, c’est vraiment très agréable à lire. London Calling en est l’exemple typique ! Les auteurs n’inventent rien : deux jeunes gens qui partent à la conquête de l’Angleterre dans le but de s’éclater et faire carrière dans la musique. On a déjà entendu ça quelque part… Et bien sûr la désillusion totale en arrivant sur place… Mais comme souvent dans ce genre de récit intimiste, ce n’est pas tant le scénario que l’on jugera en premier, mais bien entendu l’émotion qui en ressort, les sentiments ! Et à mon humble avis, Sylvain Runberg et Phicil l’ont parfaitement compris.
Ce tome 1 comporte une première partie initialement sortie dans feu la collection Futuropolis 32 et une seconde partie, la suite, de 32 planches également. Cette moitié-réédition/moitié édition en version cartonné a de quoi nous rassasier un peu plus et surtout nous mettre l’eau à la bouche ! En effet, 32 planches ça se lit très vite et nous n’avions qu’une très brève vision de Londres. La suite nous permet de réaliser aussi le virage pris par le récit, faussement gentillet au départ, mais l’aventure londonienne de nos deux héros ne se fera pas sans accroc !

Faussement gentillet, c’est typiquement ce que j’ai ressenti. Les deux garçons débarquent plein d’espoir et de bonne humeur (enfin presque) et ne se rendent quasiment pas compte de ce qui se passe réellement. Le contexte social désastreux, la tension avec l’Irlande, les divers trafics d’armes et de drogues… Ils échappent à toutes ces choses, passent à côté sans trop rien voir… Mais c’est normal après tout, ce ne sont encore que des touristes. C’est justement ce contraste qui m’a beaucoup plu : parler de choses graves dans un contexte agréable où les principaux intérêts sont la musique et les filles.

Le dessin est d’ailleurs très cohérent. On ressent une sorte de douceur et de légèreté, en contraste avec les scènes très dures dont nous sommes spectateurs. Nous voyons ce Londres et des bars comme le King of Splendour, complètement miteux mais dont on crève d’envie d’aller y faire un tour, faire tourner le jukebox et boire une pinte, puis on bascule dans la sombre réalité. Et j’ai trouvé que le style graphique, sans souffrir d’aucun manque d’expressivité, apaise notre lecture.

Un premier tome fort prometteur, avec une petite histoire plaisante côtoyant des sujets graves, passionnant !

Par Placido, le 23 juin 2010

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