LORKAHN
Le druide de Samaïn
Tadhg tente de ramener une de ses chèvres, blessée, à la maison lorsqu’il est abordé par un homme un peu étrange, affublé d’un petit chien. Le voyageur est affamé et tente de convaincre le garçon qu’il vaudrait mieux manger la chèvre, vu son état. Tadhg refuse, mais il propose à l’homme le gîte et le couvert chez ses parents s’il parvient à soigner l’animal.
L’étranger, qui se nomme Kaoilainn, est un druide un peu particulier, un peu justicier mais, surtout, un brin escroc. Il accepte toutefois la proposition.
Mais, alors que les deux personnages rentrent chez Tadhg, ils découvrent que la maison a été incendiée et les parents du jeune homme assassinés. Tadhg n’ayant plus rien, il décide de suivre Kao jusqu’à la grande ville voisine. Il jure aussi de découvrir qui a commis un tel crime et de venger ses parents.
Par legoffe, le 1 janvier 2001
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Notre avis sur LORKAHN #1 – Le druide de Samaïn
Lorkahn est l’une des premières séries à paraître dans la collection « Yoma » de l’éditeur Kami, destinée à regrouper des auteurs francophones publiant des livres de style « manga ». Je parle évidemment de style car la dénomination « manga » désigne les BD japonaises. Mais il faut bien admettre que leur succès fait des émules chez tous les éditeurs européens qui ne se limitent plus à traduire les auteurs nippons mais à lancer directement des dessinateurs et scénaristes occidentaux sur ce genre très convoité.
Les premiers pas dans cette collection ont des airs celtiques, ce qui nous change un peu des samouraïs ou de l’heroic fantasy. On y voit des druides combattants dotés d’animaux totems, formant des duos originaux et variés. Ils vont devoir affronter un autre druide, qui a basculé « du côté obscur » et, derrière lui, le monde terrible de Lorkahn, un sorcier des anciens temps, qui libéra un démon, formant une aura maléfique.
Dans le monde de Tadhg, cette aura est concrétisée par une frontière invisible appelée ligne de Lorkahn. Celui qui la franchit bascule dans le Mal. Et, si la ligne n’avait pas bougé depuis des siècles, tout est soudain en train de changer.
Notre jeune héros va faire partie de l’équipe qui va devoir se battre pour empêcher le Mal d’envahir le monde des humains.
La recette de base est classique, mais son esprit celtique, comme je le disais, nous dépayse un peu. La trame fait un peu penser à Naruto, mais dans une forme européenne. C’est d’ailleurs bien la même cible, les adolescents, qui est visée par Lorkahn. Cela se sent indéniablement dans les dialogues.
Ce premier tome est assez plaisant à lire. L’humour est souvent de mise, notamment grâce à Kao, dont le profil de druide errant et un peu escroc donne un côté caustique à la série. Il forme ainsi une équipe détonante avec Tadhg et la belle Eilis, druide elle-aussi.
Des progrès sont toutefois à faire côté graphisme. Les décors sont peu travaillés et il manque encore un peu de sens du détail. Les notions d’échelles restent aussi perfectibles. Néanmoins, l’ensemble reste sympathique ; c’est déjà ça. Gageons que la série s’affirmera et évoluera dans le bon sens au fil des prochains tomes.
Par Legoffe, le 20 octobre 2008