LOSER JACK
Tome 2

Bouseux sans le sou, Loser Jack est un individu chétif qui s’est improvisé chasseur de prime. Mal lui en a pris car eu égard à son manque de charisme et à son aptitude à se vautrer dans sa nullité, il est critiqué par la profession et surtout, est loin de terroriser les bandits qu’il recherche. Eh oui, y a pas à dire, Jack est un z’héros de l’Ouest et ce n’est pas sa mère qui dira le contraire !

Par phibes, le 30 mars 2022

Publicité

Notre avis sur LOSER JACK #2 – Tome 2

Animateur de première bourre des séries humoristiques telles Les Profs, Boulard… et bien d’autres joyeusetés parues chez Bamboo en particulier, Erroc s’est entiché d’un nouveau petit personnage de l’Ouest sauvage qui, s’il ne brille pas pour ses exploits, a le privilège de se trouver à tout moment dans des situations rocambolesques.

Fort de ce concept porté sur la dérision extrême dont nous avons pu avoir un premier aperçu précédemment, l’auteur nous invite à y replonger une deuxième fois et de redécouvrir ce drôle de justicier de pacotilles dans de nouvelles péripéties westerniennes au cœur de la cité de Pistol Rock. Armé d’un humour potache, Erroc aligne une kyrielle de gags inédits qui valent assurément pour leur teneur divertissante. En effet, le pauvre Jack se distingue particulièrement dans des pérégrinations qui ne sont pas à son avantage. Amoureux transis, maladroit dans ses décisions et surtout dans l’art de contrer les bandits de grands chemins, physiquement peu avantagé, le petit chasseur, pas déprimé pour autant et décrédibilisé à souhait, n’en finit pas d’accumuler bourdes, déconvenues et ce pour notre plaisir. A cet égard, on comprend que le scénariste fait son show, se lâchant totalement sur son héros et se permettant d’utiliser quelques running-gags très acceptables.

Il va de soi que Michel Rodrigue qui assure le dessin n’est pas loin derrière son scénariste pour mettre à mal (avec une certaine prévenance) leur petit chasseur de bévues. D’un geste particulièrement averti, l’artiste nous assure d’un comique ambiant sympathique que l’on perçoit dans la gestuelle, l’expressivité de tous les personnages. A ce titre, l’on ne manquera pas de retrouver les caricatures de ses copains confrères (et ils sont nombreux – à vous de les découvrir !) démontrant ainsi une volonté de conjuguer travail et amusement. A noter, le joli de travail en profondeur de Mikl qui vient ici renforcer la colorisation dans de beaux effets.

Avec ce deuxième tome, Loser Jack confirme le fait qu’il peut perdre plus vite que son ombre. Humour de l’Ouest garanti !

Par Phibes, le 30 mars 2022

Publicité