LOSERS SONT DES PERDANTS (LES)
Les losers sont des perdants
Pierre, Philippe, Guillaume et Jipé sont quatre copains qui partagent une même habitude : celle d’écumer chaque jour le bar "Jour de fête" et d’y refaire le monde, à grand renfort de canons. Plus enclins à écluser les chopines plutôt qu’à œuvrer pour le pays, ils passent en revue, dans une ambiance éthylique, toutes leurs mésaventures de losers accoudés à leur comptoir favori et devant un cafetier quelque peu dépité.
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
2858153507
Notre avis sur LOSERS SONT DES PERDANTS (LES) # – Les losers sont des perdants
A n’en pas douter, les losers qui fréquentent le bar "Jour de fête" ont vraiment tout pour y rester pendant longtemps. Perdants, ils le sont en fuyant le moindre boulot, perdants, ils le restent en noyant leurs déconvenues dans des cuites retentissantes à faire pâlir tous les membres de la ligue anti-alcoolique.
Cofondateurs des Editions Les Requins Marteaux et forts de leurs publications communes, Marc Pichelin et Guillaume Guerse s’associent encore une fois pour traiter à leur façon (humoristique ça va de soi) des libations d’un quatuor de glandeurs "super grave 2000" (selon leur expression favorite). Partant dans des considérations de philosophes de comptoirs liées à la boisson et aux gros nichons, ces personnages au débit de paroles et de boissons intarissable nous exposent dans une certaine acidité leur situation précaire dont ils tirent profit. Sans verser dans l’hilarité, on se plait à les regarder se mousser dans les 10 historiettes qui composent l’album. La vision joyeusement délirante de leur sort est communicative et nous permet plus facilement de cautionner ces dérapages sociaux.
Les graphiques de Guillaume Guerse sont sympathiques et suffisamment explicites malgré leurs irrégularités. Traitée en noir et blanc, chaque vignette dégage grâce à l’expression souvent caricaturale des quatre assoiffés un humour caustique qui colle parfaitement à l’ambiance enivrée. Les personnages qui sont largement dégingandés possèdent des yeux exorbités inquisiteurs et des mines de poivrots ravinées et semblent nous inviter à trinquer avec eux. L’apéro n’en sera que mieux animé.
Lire un petit coup c’est agréable,
Lire un petit coup, c’est doux,
Ces braves losers sont-ce des minables ?
Lire leurs sales coups c’est délectable,
Dire qu’ils sont perdus, c’est fou ! Hips !
Par Phibes, le 28 mai 2008
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