Lou, taxi de nuit
Lou conduit un taxi, la nuit. Elle mène son train de vie sans demander son reste, rythmée par les allers et venues des clients. Par contre, quand une brute s’en prend à la femme qu’il a trainé dans le taxi pour qu’elle lui fasse une gâterie, c’en est trop pour Lou qui envoie vite fait le salopiot se faire voir chez les grecs, quitte à ramener l’inconnue chez elle. Car, même si elle aime les hommes, Lou ne rechigne pas devant une séance à deux… !
Par fredgri, le 3 octobre 2015
Notre avis sur Lou, taxi de nuit
Commencé en 96 dans les pages de BédéX et continué en 97, les aventures de Lou sont ici rassemblées en un volume, avec un article très intéressant à la fin, qui contient notamment des planches inédites !
On retrouve donc le fameux Jacobsen des Jacobsenneries, de la Grenouille etc, cet artiste au trait extrêmement précis, aux univers décomplexés et torrides qui a livré pendant près de 20 ans des albums sulfureux, très hard !
Avec "Lou, taxi de nuit" on sent qu’il tente quelque chose de légèrement plus subtil, même si l’héroïne, aux formes très très avantageuses ne traîne pas trop pour passer du stade de spectatrice à actrice ! Toutefois il construit un vrai récit, avec des rebondissements, ne serait ce que simplement pour "habiller" les scènes X !
Mais c’est avec la deuxième partie qu’il se déchaîne. On apprend dans l’article à la fin du volume que son éditeur l’a un peu forcé à accentuer les scènes de cul au détriment d’une plus grande cohérence scénaristique, du coup on voit bien que le récit dérape vite vers une accumulation de pénétrations diverses, que tout est prétexte à voir la gente féminine en prendre pour son grade. Mais au milieu de ces enchevêtrements de membres, la figure centrale de Lou s’impose rapidement comme celle qui reste maîtresse de son destin, même lorsqu’elle est attachée et doit subir les agressions de ses tortionnaires. Elle est solide, d’une beauté ravageuse et semble plutôt observer le cirque qui l’entoure !
On retrouve les délires propre à Jacobsen, les fellations en gros plan, les sodomies double etc. Tout y est ! Et plus encore. Malgré tout, on a aussi le sentiment qu’il se retient, qu’il ne dépasse pas ses limites habituelles !
Il en résulte un excellent album au graphisme somptueux, un vrai plaisir des yeux !
Certes c’est souvent très hard, ça s’adresse donc à un public averti !
Par FredGri, le 3 octobre 2015