LOUCA
L'espoir fait vivre

Le match décisif contre les Condors, la meilleure équipe du championnat, qui peut éviter la relégation définitive de l’équipe du Lycée André Quanfrin à laquelle appartient Louca se poursuit. Grâce à ce dernier et au fantôme de Nathan, les deux équipes sont maintenant à égalité. Mais la partie n’est pas encore jouée. A la suite d’une faute de l’adversaire, Louca doit tirer un coup franc. C’est alors que Nathan, marqué par un flash qui lui rappelle le jour de sa mort, lui fausse encore compagnie. Désemparé, Louca s’attend dorénavant au pire et pour cela, doit sauver les apparences en cas d’échec. Malgré tout, il parvient à marquer un nouveau point, motivé une fois de plus par les accointances insupportables de son coéquipier Adel vis-à-vis de la belle Julie. Si les supporters sont ravis, les adversaires font profil bas. Mais l’euphorie est courte durée car Louca finit, à la suite d’une maladresse, par marquer contre son camp. Il ne reste plus qu’une minute, le match semble perdu pour le Lycée Quanfrin. C’est à ce moment que Nathan réapparaît. Serait-il possible que, sous son emprise bénéfique, Louca puisse marquer un nouveau but dans ce laps de temps ? L’espoir fait vivre !

Par phibes, le 23 octobre 2015

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Notre avis sur LOUCA #4 – L’espoir fait vivre

C’est reparti pour le pauvre Louca qui, une fois encore, intimement lié à Nathan le fantôme, cultive sa maladresse dans le cadre d’un match de foot dont la survie de l’équipe et même du terrain propre au lycée dans lequel il étudie est mise en balance.

Plus que jamais inspiré par son histoire, Bruno Dequier fait avancer, avec une réelle efficacité, les péripéties sportives et émotionnelles du jeune Louca. Toujours aussi gauche dans ses agissements, ce dernier, footballer d’opérette, parvient à lui tout seul à animer la fameuse rencontre dans laquelle tout semble possible. A la faveur d’une gesticulation permanente et d’un humour très rafraichissant, on suit les nombreux rebondissements de la partie couverte par nombre de supporters interloqués, dans un suspense et un compte-à-rebours bien soutenus.

Mais ce n’est pas tout, car Bruno Dequier a décidé de donner un peu plus de corps à son équipée en permettant à ses deux personnages centraux de se révéler d’avantage. D’un côté, de par l’enjeu sous-jacent, Louca semble gagner, malgré ses nombreuses facéties, en maturité au fil du match. De l’autre, Nathan commence à entrevoir le pourquoi de son état fantomatique. Sur ce dernier point, l’auteur manœuvre subtilement, délitant au travers de plusieurs flash-backs le mystère autour de sa mort et ne manque pas, au passage, sous des effets dramatiques, d’atteindre des proportions insoupçonnées et évidemment étonnantes.

Par ailleurs, cet opus est l’occasion de faire tomber certains masques, en particulier le proviseur Ripaton dont les malversations seront dévoilées dès la première planche et n’auront de cesse de peser sur l’affrontement des deux équipes. Là aussi, l’on pourra saluer la bonne articulation scénaristique du récit qui rendra bien prenante son évolution jusqu’à un final qui apportera son lot de surprises.

Coté graphique, Bruno Dequier reste dans des dispositions dynamiques semi réalistes qui ne peut que convenir au lectorat visé à savoir les jeunes. On perçoit son amusement à faire gesticuler le personnage principal, croqué dans des postures qui évidemment explicitent sa gaucherie presque maladive. On se plait à parcourir son univers pictural à la faveur d’un panel de protagonistes particulièrement concluant dans leurs expressions et leurs actions les plus diverses, dans leurs intentions généreuses ou mauvaises.

Un quatrième épisode en 3 actes qui mêle très habilement drame et humour, à porter au bénéfice d’un artiste polyvalent qui forge efficacement son talent.

Par Phibes, le 23 octobre 2015

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