LOUISE PETIBOUCHON
Perdreaux aux pruneaux

Nouvellement reçue au concours national d’inspecteur de police, Louise Petibouchon intègre le commissariat de Limoges. A peine a-t-elle fait connaissance avec le Commissaire Grillon, son responsable hiérarchique, que la jeune policière se voit octroyée sa première enquête, celle ayant trait au vol de feuilles et de poudre d’or chez le porcelainier Dubonnet. Associée à l’inspecteur Plumier, crétin notoire, elle mène à l’insu de ce dernier ses propres investigations et parvient, à la faveur d’un réseau bigarré, de découvrir le coupable.
Ayant fait ses preuves, Louise, en plein déménagement, ne tarde pas à se lancer sur les traces sanglantes d’un tueur qui s’en prend aux prostituées de Limoges. Par la suite, la jeune et sémillante inspectrice tente de mettre en lumière les exactions souterraines d’un réseau d’espions russes.

Par phibes, le 19 août 2019

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Notre avis sur LOUISE PETIBOUCHON #1 – Perdreaux aux pruneaux

L’univers de la bande dessinée franco-belge s’enrichit d’un nouveau personnage qui se veut le pur produit de l’association de Jean Depelley, scénariste et journaliste spécialiste du comics (on lui doit en particulier le documentaire sur Jack Kirby) et Eric Albert, dessinateur (Ordre du chaos, Corpus Christi, Marcas, maître franc-maçon) et adepte de l’animation. Comme l’explicite le titre de ce tome, le personnage en question est Louise Petibouchon, une jeune policière au caractère bien trempé qui va devoir faire ses preuves dans nombre d’enquêtes.

Ce premier opus est donc celui qui va permettre de faire connaissance avec ce petit personnage et son univers limougeaud des années 50 qui vont se dévoiler au cours de trois histoires bien distinctes. D’un concept très classique, ces aventures policières qui lorgnent sur l’univers de Maurice Tillieux (Gil Jourdan) ne manquent donc pas d’intérêt grâce à la pétulance et au côté nature de la jeune inspectrice, et aussi, sous le couvert d’une galerie de portraits bigarrée, à l’humour délicat que ses investigations génèrent.

Aussi, malgré une résolution perceptiblement trop rapide des énigmes, on passe un moment bien sympathique en découvrant, sur base de vol, meurtres et disparitions, trois enquêtes agréablement réalisées, portées par des dialogues typiques de l’époque et ouvertes à tous.

S’il a fait ses premières armes dans un registre réaliste, Eric Albert se détourne de ce dernier pour titiller le semi-réalisme. A cet égard, on lui concèdera un geste pictural particulièrement éprouvé qui va de pair avec l’univers développé. Le travail est perceptible sur les nombreux décors urbains du chef-lieu limousin. De même, les nombreux personnages qui défilent bénéficient d’une effigie assurément éprouvée. Il suffit pour s’en convaincre de voir sa façon de créer ses planches dans le petit dossier de fin d’album.

Une première série d’enquêtes policières sympathiquement menées qui ont le privilège de lancer une héroïne qui donne réellement envie de la revoir.

Par Phibes, le 19 août 2019

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